Au Nigeria, une sénatrice a été suspendue de ses fonctions pendant six mois après avoir accusé le président du Sénat de harcèlement sexuel. Cette décision, annoncée jeudi, seulement deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes, a suscité une vive réaction à travers le pays.
La suspension de Natasha Akpoti Uduaghan découle d’une polémique liée à un échange de sièges au Sénat nigérian. Sanctionnée pour « indiscipline », elle ne pourra pas accéder au Parlement pendant six mois et ne recevra pas ses indemnités parlementaires durant cette période.
Cependant, Natasha Akpoti Uduaghan dénonce ce qu’elle considère comme un « piège » destiné à la faire taire après avoir révélé le comportement du président du Sénat à son égard. Selon elle, Godswill Akpabio aurait bloqué plusieurs de ses propositions et lui aurait suggéré son soutien en échange de « soins ». Il aurait également eu un comportement inapproprié lors d’une visite à son domicile fin 2023, en compagnie de son mari.
La sénatrice a présenté ces accusations dans une pétition officielle, qui ont été rejetées par le Sénat pour des raisons de procédure. Dans un communiqué, elle a estimé que sa suspension était « injuste » et qu’elle violait les principes de justice, d’impartialité et d’équité.