Le chanteur nigérian D’Banj a été arrêté mardi dernier pour détournement frauduleux d’argent.Â
D’Banj n’est plus libre de ses mouvements. Le rappeur nigérian a été placé en garde à vue le mardi 7 décembre 2022. Plusieurs fois attendu au commissariat, l’artiste n’avait jamais répondu aux convocations. Selon les informations, l’arrestation de Oladipo Daniel Oyebanjo, mieux connu sous son nom de scène D’Banj est liée au programme N-Power.
A en croire la Commission indépendante sur les pratiques de corruption et autres délits connexes (CIPC), le président Muhammadu Buhari a lancé le programme N-Power le 8 juin 2016 pour lutter contre le chômage des jeunes, encourager la croissance personnelle et contribuer à la croissance communautaire.
« Conformément à son mandat, la Commission a reçu de nombreuses pétitions concernant le détournement des fonds de N-Power s’élevant à des milliards de nairas après l’approbation et le déblocage de ces fonds aux bénéficiaires par le gouvernement fédéral. De nombreux bénéficiaires de N-Power se sont plaints de la non-réception des fonds mensuels malgré le paiement par le gouvernement. Une dizaine de personnes ont été invitées par l’ICPC au cours des derniers mois dans le cadre de l’escroquerie au N-Power, et ont obtenu une caution administrative après leur détention. Plusieurs invitations adressées à M. Oladipo Daniel Oyebanjo (D’banj), à comparaître devant une équipe d’enquêteurs ont été ignorées et non honorées », a expliqué Mme Azuka Ogugua Porte-parole, CIPC.
D’après elle, M. Oyebanjo (D’banj) a répondu à sa convocation et a été placé en garde à vue au siège du CIPC le mardi 6 décembre 2022. Il est invité à aider les enquêteurs à élucider les circonstances des allégations de fraude des requérants.
D’Banj n’est pas le seul mis en cause dans cette affaire car, l’enquête sera globale et sera également étendue aux autres aux autres personnes soupçonnées et aux banques où sont domiciliés les comptes des bénéficiaires.
« Ce communiqué de presse est devenu nécessaire pour remettre les pendules à l’heure au vu des informations inondées par les médias. L’enquête est en cours et la Commission préfère ne pas préjuger de son issue et aussi éviter la frénésie d’un procès médiatique », précise Azuka Ogugua Porte-parole, CIPC.