Le général nigérien Salifou Mody, nommé ministre de la Défense nationale après l’arrivée au pouvoir des rebelles, a rencontré l’ambassadeur de Chine au Niger, Jiang Feng. C’est ce que rapporte l’Agence nigérienne de presse (ANP).
Selon cette dernière, la rencontre s’est déroulée au ministère de la Défense. Il est précisé qu’au cours de l’audience, le diplomate chinois a félicité le général Mody pour sa nomination à ce poste important et lui a également « exprimé le soutien de son pays ».
L’agence souligne que la Chine coopère avec succès avec le Niger dans le secteur de la sécurité depuis des décennies, notamment dans le domaine de la formation de personnel, de la livraison et de l’achat de matériel militaire.
Une intervention militaire imminente de la Cédéao
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se prépare activement à une intervention militaire au Niger. C’est ce qu’a déclaré Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères du gouvernement du président nigérien déchu, Mohamed Bazoum, à la chaîne de télévision LCI.
« Nous tiendrons quoi qu’il arrive », a-t-il affirmé, indiquant que les préparatifs de l’intervention militaire prévue par la Cédéao sont « très avancés », tandis que des sanctions ont été décidées. « Je ne vois pas comment le junte pourra rester au pouvoir », a-t-il noté.
Selon M. Massaoudou, « des gens sont arrivés par la force, il faudra les faire partir par la force. Cela visera à rétablir le président Bazoum, ce n’est pas une guerre contre le Niger ».
S’agissant de l’entrée éventuelle de représentants des putchistes sur le territoire de l’ambassade de France à Niamey, le ministre des Affaires étrangères a estimé qu’elle était peu probable. « Je ne pense pas qu’ils décideront de l’investir », a-t-il déclaré.
« La junte sait ce qu’elle risque, car il y a une présence militaire française de force très engagée avec laquelle elle a une expérience de combat, par conséquent elle sait à quoi elle pourra avoir affaire ».