« Mon cÅ“ur est triste », Reckya Madougou pleure la disparition d’un « grand leader »

Reckya Madougou vit la mort d’Ibrahim Zakari comme un cauchemar, mais elle devra très vite se réveiller, car elle est bien réelle cette tragique disparition. « Mon cœur est triste. Il y a des disparitions qui nous laissent pantois. On espère qu’il ne s’agit que d’un cauchemar dont on se réveillera bientôt. On pense pouvoir se revoir sur la terre des hommes avant l’au-delà. Mais très vite la réalité nous rattrape », a-t-elle écrit.

Notre désormais ancien coordonnateur de la 14ème circonscription électorale nous a quittés, les armes de la liberté chevillées au corps. Il s’en est allé, fauché par la malchance, alors qu’il se rendait dans ma ville natale Parakou, pour assister au congrès de notre parti.

Reckya Madougou

Elle retient de l’illustre disparu un homme combatif, un grand syndicaliste qui s’est toujours mis du côté des faibles, des causes de la masse. « Je retiens de son testament l’espérance pour notre pays, quelles que soient les circonstances du moment et les affres de la détention arbitraire », a dit Reckya Madougou, qui ne se remet pas encore du décès de « Papa Ibrahim Zakari ».

Ce qui justifie encore plus la douleur de Reckya Madougou, c’est le rapprochement que le défunt a développé avec elle depuis son incarcération. « Vous comprendrez davantage ma douleur lorsque vous lirez que Papa Ibrahim Zakari est le responsable de la coordination du parti Les Démocrates qui m’aura le plus rendu visite ici à la fameuse prison civile de Missérété. Depuis mon infortune, il s’est inlassablement déplacé vers moi », a-t-elle confié.