« Malgré tout, je suis cet ami qui vous veut du bien », Lettre de Ganiou Soglo à Talon
L’ancien ministre des sports, Ganiou Soglo s’est adressé ce lundi au Président de la République via une lettre ouverte publiée sur sa page facebook. Par le truchement de cette missive, il a formulé tel un ami à un ami, des doléances à l’endroit du Chef de l’Etat.
Ganiou Soglo
L’ancien ministre doute de la bonne foi du président Patrice Talon qu’il soupçonne d’oeuvrer pour pérenniser un système clanique qui sert une oligarchie à vos ordres au détriment de l’intérêt général.
Entre autres, il demande la libération des personnalités en prison à savoir : l’ancienne ministre Reckya Madougou et le Constitutionnaliste Joël Aïvo, le retour des exilés… Lire l’intégralité de sa lettre. Lire ci-dessous la lettre du ministre Ganiou.
Lettre ouverte de Ganiou Soglo
Monsieur le Président,
En ces temps de défis considérables pour notre pays, il reste, dans vos mains, le pouvoir de réunir les Béninois sous l’arbre à palabre, symbole d’unité et de notre capacité à résoudre les problèmes afin qu’ensemble nous bouchons les trous de la jarre trouée de GUEZO avant qu’’il ne soit trop tard.
Monsieur le Président, vous avez la possibilité de prendre un décret de grâce présidentielle pour libérer nos amis Reckya et Joel, marquant ainsi un pas vers la réconciliation.
Monsieur le président, vous pouvez également faciliter le retour de nombre de nos compatriotes et amis communs actuellement en exil, victimes des circonstances politiques actuelles.
Cependant, mon intuition me dit que vous ne le ferez pas, je vous connais un poil trop bien pour croire que vous avez changé.
Ce week-end cela a pleuré dans les chaumières du fait des casses de domaine de particuliers pour raison d’utilité publique. Des compatriotes, vos compatriotes Monsieur le Président, pour beaucoup à l’étranger, s’échinent comme pas possible, économisent et s’offrent un lopin de terre afin que durant leurs vieux jours, ils puissent profiter de leur retraite et vous, pour des intérêts égoïstes vous le leur dénier.
Monsieur le Président, Allah le miséricordieux n’aime pas cela, Dieu n’aime pas ça, les mânes de nos ancêtres n’aiment pas ça.