Suite à l’attaque complexe déjouée contre l’aéroport de Sévaré au Mali, l’état-major général des armées a interdit le port d’uniformes militaires aux civils. Cette mesure vise à éviter toute confusion entre combattants et civils et à garantir la sécurité publique.
Dans un communiqué rendu public lundi, l’état-major général des armées a exhorté les Maliens à s’abstenir de porter des tenues militaires, de quelque nature, motifs ou couleur, sans être un membre régulier des forces de défense et de sécurité. Cette décision fait suite au constat que de nombreux combattants neutralisés lors de l’attaque contre l’aéroport de Sévaré portaient des uniformes militaires.
L’état-major général des armées a souligné que le port non réglementé des tenues militaires représente un danger pour la sécurité publique. Par conséquent, des dispositions seront prises pour rechercher et lutter contre le port irrégulier d’uniformes. Les civils sont donc invités à s’abstenir de porter ces tenues sans autorisation.
Les tenues militaires sont vendues à des prix variables entre 3 000 à 12 000 francs CFA (5,05 à 16,82 dollars) selon le style et la qualité. Bien que leur accès soit facile, leur port par des civils est interdit par la loi et puni d’une amende de 25 000 à 50 0000 francs CFA (42,05 à 84,5 dollars) et/ou deux ans d’emprisonnement.
Aly Tounkara, spécialiste des questions sécuritaires et directeur exécutif du Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S), souligne que l’acquisition de tenues militaires était jusqu’à une période récente possible sur le marché, avec certaines restrictions, mais que cette possibilité deviendra de plus en plus compliquée à la suite de cette décision.
En conclusion, l’état-major général des armées rappelle que le port d’uniformes militaires par des civils est interdit par la loi et peut mettre en danger la sécurité publique. Des mesures seront mises en place pour rechercher et retirer les équipements portés de manière irrégulière. Cette décision vise à éviter toute confusion entre combattants et civils et à assurer la sécurité de tous.