Alors que circulait sur les réseaux sociaux un document attribué au gouvernement malien relatif à une rupture des relations de coopération avec la France et à la sortie du pays des organisations régionales, les autorités du Mali ont apporté un démenti formel insistant sur le fait que le pays reste membre de toutes les institutions africaines auxquelles il a souscrit.
« Le Gouvernement de la République du Mali constate que depuis ce matin, un faux communique n.013 qu’on lui attribue, circule sur les réseaux sociaux annonçant la fin des relations diplomatiques, militaires et économiques avec la France, la rupture des accords de coopération avec la France le retrait du Mali de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) », indique le communiqué du gouvernement malien.
« Le Communiqué prétend aussi que le Mali proclame le Bambara désormais comme langue officielle à la place du français et que le Gouvernement du Mali exige le retrait immédiat des troupes militaires françaises du Mali et la fermeture immédiate de l’Ambassade de France, des institutions et entreprises françaises au Mali dans un délai de 72 heures », rappelle le document avant que les autorités maliennes n’apportent un démenti de tout ce qui leur est attribué dans le faux communiqué à elles attribué.
« Le Gouvernement du Mali tient à apporter un démenti formel à ce communiqué et informe l’opinion nationale et internationale que tous les moyens seront mis en Å“uvre pour dénicher et traduire les auteurs de ce communiqué devant les juridictions compétentes. Le Gouvernement du Mali est reconnaissant et tient à remercier tous ses partenaires de l’appui qu’ils n’ont jamais cessé d’apporter à notre pays et particulièrement depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle », précisent Assimi Goita et son équipe de transition.
« Le Gouvernement réaffirme en outre son attachement depuis la proclamation de notre indépendance, à l’idéal panafricain et ne cessera jamais d’Å“uvrer pour l’intégration sous régionale et continentale affirmée dans toutes nos Constitutions. Le Mali reste membre de la CEDEAO et de l’UEMOA malgré leur posture regrettable. Le Gouvernement appelle la population à la vigilance et à rester mobilisée pour relever les défis de la Transition », assure le communiqué.
Cet événement intervient dans une situation de tension entre la France et le Mali et également entre le mali et les institutions régionales africaines. La CEDEAO et l’UEMOA ont sanctionné durement le Mali pour leur mettre la pression afin que des élections soient rapidement organisées et que la transition soit terminée. Des sanctions soutenues par la France et ses alliés européens, mais qui ont exacerbé les tensions entre le Mali et et ces parties.