Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a assuré que le gouvernement de transition au Mali allait organiser des élections dans le pays dans « un laps de temps relativement court », et non en 2026, comme l’a récemment annoncé le président Assimi Goita.
Après avoir discuté au téléphone avec Assimi Goita, le président de la transition au Mali, le patron de l’ONU Antonio Guterres, dans un entretien avec l’Associated Press, a indiqué que la date pour l’organisation des élections dans le pays devrait être avancée dans un court délai. Notons que Guterres s’est également entretenu avec trois présidents de la CEDEAO, le Premier ministre algérien et le chef de l’Union africaine sur « comment faire qu’au Mali, il y ait un calendrier acceptable pour la transition vers un gouvernement civil ».
Le gouvernement de transition avait initialement accepté de tenir des élections fin février de cette année comme l’avait exigé la CEDEAO. Cependant, ces élections ont été reportées et lors des Assises nationales pour la refondation au Mali, il a été décidé que la transition dure entre six mois et cinq ans. Début janvier, les autorités ont indiqué que les élections allaient être reportées jusqu’en 2026 en raison de l’aggravation de l’insécurité dans tout le pays. Le Mali a du mal à contenir une insurrection extrémiste islamique depuis 2012.
Cette annonce n’a été du goût de la CEDEAO qui s’est réuni en sommet extraordinaire pour imposer de dures sanctions au Mali. Les pays de l’organisation régionale ont convenu de fermer leurs frontières terrestres et aériennes et d’imposer un embargo commercial au Mali, affirmant que le gouvernement de transition n’avait pas progressé vers la tenue d’une élection présidentielle comme promis.
Guterres a déclaré que dans son Portugal natal, après plus de 40 ans de dictature, il y a eu une transition de moins de deux ans avant la tenue des élections, et « je pense que la même chose s’applique au Mali ». « Nous n’avons pas besoin d’une transition de cinq ans », a déclaré António Guterres. « Nous avons besoin d’un délai raisonnablement réduit permettant de prendre les mesures qui doivent être prises », a-t-il ajouté.
Il a dit espérer que les chefs militaires du Mali comprendront qu’ils doivent accepter « un délai raisonnable » avant la tenue des élections, qu’un dialogue avec la CEDEAO devrait établir. Il a souligné que les élections permettront également à la CEDEAO de lever les sanctions contre le Mali. « Tous mes efforts ont consisté à créer les conditions pour combler ce fossé et permettre à la CEDEAO et au gouvernement du Mali de parvenir à une solution avec un délai acceptable pour les élections », a déclaré Gutteres.
« A mon avis, il faut arriver à un délai relativement court, mais suffisant pour s’assurer que les élections puissent être correctement organisées et suffisamment pour s’assurer que toutes les mesures indispensables à prendre avant les élections soient prises, sachant que les réformes profondes dont le Mali a besoin prendront beaucoup plus de temps », a déclaré le secrétaire général. António Guterres a déclaré que les profondes réformes dont le Mali a besoin prendront des décennies et que « la légitimité d’un gouvernement élu sera un instrument très important pour cela ».
C’est dans une franche collaboration tout peut se faire. Je soutiens Antonio. Quand il y a un problème, on cherche à comprendre la/les source(s) du problème pour savoir comment le traité. A petit pas, ça finira par s’arranger. Courage au maliens.