L’ancien préfet des départements du Littoral et de l’atlantique, Epiphane Quenum s’est prononcé sur l’actualité nationale. Dans un entretien accordé à une télévision en ligne, l’ex cadre du parti de la renaissance du Bénin a donné son avis sur les Dossiers Aïvo et Madougou et à implorer la clémence du chef de l’Etat sur les deux personnalités politiques.
Les condamnations à de lourdes peines de l’agrégé de droit, Joël Aïvo et de l’ancienne garde des sceaux, Reckya Madougou continue de nourrir les commentaires. Reçu sur une télévision en ligne de la place, l’ex préfet des départements du Littoral et de l’Atlantique, Epiphane Quenum a affirmé que cette condamnation ne devait laisser personne indifférente.
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Selon lui, Nous sommes devant une situation où la majorité du peuple s’apitoie. « Je crois que personne, ni moi ni d’autres, ne peuvent rester insensibles aux peines qui sont prononcées. Même si c’est ton ennemi, tu ne peux pas rester insensible en tant que chair humaine « , a fait savoir Epiphane Quenum.
Pour cet acteur politique, le législateur n’avait certainement pas tenu compte de la psychologie béninoise dans l’élaboration et l’adoption de la loi pénale avec des peines aussi lourdes pour les infractions dont Joël Aïvo et Reckya Madougou ont été condamnées. A croire Epiphane Quenum, le béninois est quelqu’un qui « a souvent pitié de la victime. Qui prend fait et cause pour la victime ». Or, précise-t-il, les deux personnalités en cause dans ces dossiers sont des personnalités de hautes valeurs.
La politique est faite de tout…
Dans le cadre du dossier Reckya Madougou et Joël Aïvo, l’ancien préfet des départements du Littoral et de l’Atlantique n’entrevoit de porte de sortie que la clémence du président de la République. » Il reste aujourd’hui que le président de la République montre de la magnanimité à l’endroit de son peuple pour amener à prendre une décision législative qui puissent permettre à nos deux personnalités de recouvrer leur liberté« , a fait savoir Epiphane Quenum.
Pour lui, ce que traverse ces deux personnalités politiques condamnées à de lourdes peines de prison constitue une réalité politique car, précise-t-il, la politique est faite de tout.
« La politique est faite de tout. De sourire, de joie mais aussi de larmes et de colère« , indique Epiphane Quenum.
Selon lui, le béninois ne doit pas continuer à faire de la politique en mettant en jeu la vie des autres. Aussi, lance-t-il à l’endroit du président Patrice Talon un appel au pardon. Il l’invite à puiser au plus profond de lui-même, de la clémence et de l’indulgence nécessaire pour la libération des deux personnalités politiques.