Les coopérants français au Mali, ces personnes qui aident et conseillent dans les ministères et autres institutions maliennes dans le cadre de la coopération entre la France et le Mali, sont tous rappelés par Paris.
Cette décision de l’autorité française intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Bamako. Le Mali a exigé de la France le respect de ses autorités et de sa souveraineté. Une situation issue du fait que les autorités françaises ont qualifié le gouvernement de transition au Mali d’illégitime et d’irresponsable. L’agressivité de Paris lui a valu le renvoi de son ambassadeur à Bamako le 31 janvier dernier.
Selon les informations rapportées par Jeune Afrique, le chargé d’affaires de l’ambassade de France, Laurent Favier s’est entretenu avec Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour informer les autorités maliennes de la volonté d’Emmanuel Macron de retirer tous les coopérants français en fonction dans les différents ministères maliens comme au sein de l’état-major. Il a fait le même exercice avec le colonel-major Daoud Aly Mohammedine, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile dont le ministère compte plusieurs coopérants.
La même source rapporte que les coopérants français au Mali ont jusqu’à la fin du mois de mars pour retourner à Paris. Ce nouveau développement vient confirmer que les choses ne sont pas prêtes de s’arranger entre Paris et Bamako. Ces tensions sont parties du fait que le gouvernement de transition a décidé de ne pas organiser des élections en février comme il était convenu et a prévu une transition entre six mois et Cinq ans.
La CEDEAO a sanctionné durement le Mali pour la décision de ses autorités et l’Union européenne a suivi avec des sanctions à son tour. Actuellement des pourparlers sont en cours entre le Mali et la CEDEAO pour trouver une solution acceptable pour les parties afin que les sanctions de l’organisation ouest africaine soient progressivement levées.