En prison depuis Avril 2021, Joël Aïvo était ce lundi 11 Octobre devant la commission d’instruction de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Devant ces juges, le constitutionnaliste est resté imperturbable: il n’est coupable de rien. « Je ne suis pas un putschiste« , martèle-t-il pour rejeter l’accusation d’attentat à la sûreté de l’Etat porté contre sa personne.
Pensionnaire de la prison civile de Ouidah, Joël Aïvo accusé de blanchiment de capitaux et d’attentat à la sûreté de l’Etat, était ce lundi devant les juges de la commission d’instruction de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Tout comme devant le juge qui a renvoyé le dossier à l’instruction, l’agrégé de droit reste droit dans ses bottes et balaie du revers de la main tous les chefs d’accusation portés contre sa personne.
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Devant le juge, le constitutionnaliste a rappelé qu’il est professeur de droit constitutionnel et à ce titre, indique-t-il, il a toujours enseigné à ses étudiants que dans un système démocratique, le pouvoir d’Etat s’arrache à travers les urnes.
En rappelant son titre de constitutionnaliste aux juges, l’universitaire entend leur faire savoir que son statut de professeur de droit constitutionnel ne saurait s’accommoder aux accusations dont il est aujourd’hui objet. « Je suis un anti-putschiste « , a-t-il alors martelé comme pour l’imprimer davantage dans la conscience des magistrats.
Sur l’accusation de blanchiment d’argent…
L’agrégé de droit public ne se reconnait non plus dans l’accusation de blanchiment de capitaux. Sur ce dernier chef d’accusation, les juges instructeurs étaient plus préoccupés de savoir l’origine de l’argent avec lequel le constitutionnaliste menait ses activités politiques et entend faire campagne en vue de la présidentielle du 11 Avril dernier.
Mais sans désemparé et en guise de réponse à leur préoccupation, Joël Aïvo a fait savoir que lors de ses sorties itinérantes, ce sont les militants et sympathisants qui mettaient à disposition chaises, bâches, collation et tout ce qui pouvait être nécessaire pour le dialogue itinérant.
Pour rappel, Joël Aïvo a été arrêté le 15 avril 2021, dans une embuscade, sur le pont de Womey et déposé en prison depuis le 16 avril. Il a été le candidat désigné du Front pour la restauration de la démocratie (FRD), à la présidentielle d’avril 2021. Recalé pour faute de parrainages, l’universitaire avait protesté et dénoncé une élection exclusive.