Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense en Guinée, a été condamné mercredi à une peine de cinq ans de prison, assortie d’une amende de 5 milliards de francs guinéens (environ 578 000 dollars).
La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui a rendu son verdict le 18 décembre, l’a reconnue coupable de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux. En plus de la peine d’emprisonnement, la CRIEF a condamné Mohamed Diané à verser 500 milliards de francs guinéens (environ 57 millions de dollars) en dommages et intérêts à l’État, et a ordonné la confiscation de ses biens au profit de celui-ci.
Ministre de la Défense entre 2015 et 2021, Diané était détenue depuis avril 2022. Durant son procès, entamé en mars 2023, il a automatiquement refusé de répondre aux questions, affirmant : « Je veux être jugé en homme libre, sinon, je n’ai rien à dire. » Il a également demandé à plusieurs reprises à ses avocats de se retirer en signe de protestation.
Cette condamnation survient peu après celle d’une autre figure politique de premier plan. Le 2 décembre, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 10 millions de francs guinéens (environ 1 200 dollars) pour détournement de fonds publics et corruption. Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre, est quant à lui en détention depuis avril 2022 pour des accusations similaires. Son procès est toujours en cours.