Guerre en Ukraine: l’OTAN s’inquiète de la coopération Chine-Russie
La relation Moscou-Pékin inquiète les occidentaux. L’Otan s’inquiète notamment d’un possible soutien de la Chine à la Russie dans son offensive en Ukraine.
Le Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg (Centre), le ministre des Affaires étrangères finlandais Pekka Haavisto (gauche) et son homologue suédoise Ann Linde, lors d’une conférence de presse le 22 janvier 2022 (Photo by JOHN THYS / AFP)
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg s’est dit mardi, de « plus en plus inquiet » d’un possible soutien militaire de la Chine à la Russie dans son offensive en Ukraine.
« Nous sommes de plus en plus inquiets que la Chine puisse envisager de fournir un soutien létal à la guerre de la Russie » en Ukraine, a déclaré le responsable lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Dimanche, Washington a mis solennellement en garde la Chine contre la tentation de fournir une aide militaire à la Russie. « La Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie » a déclaré le Secrétaire d’État américain, le 19 février, faisant part de son « inquiétude » devant les caméras de CBS dans la foulée d’une entrevue musclée avec Wang Yi, le plus haut diplomate du régime communiste, à la Conférence sur la Sécurité européenne, à Munich.
« Essentiellement des armes », a enfoncé Blinken, agitant le spectre d’une extension du conflit ukrainien. Et de mettre en garde la Chine contre les «implications et les conséquences», s’il s’avérait qu’elle apporte un «soutien matériel», à la Russie ou l’aidait à échapper aux sanctions occidentales.
En réponse, le gouvernement chinois a démenti, lundi, les propos d’Antony Blinken qui a affirmé dimanche que «la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie». « Ce sont les États-Unis qui fournissent sans cesse des armes sur le champ de bataille, pas la Chine », a déclaré Wang Wenbin, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, le 20 février, avant de les exhorter à « cesser de se défausser de leurs responsabilités » et de diffuser des « fausses informations ».