Dans une nouvelle charge virulente devant des diplomates en poste à Bamako, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a déclaré, lundi soir, que la force européenne Takuba, pilotée par la France, visait à diviser le Mali.
C’est une nouvelle charge contre la France lundi 7 février du Premier ministre malien Choguel Maïga. Devant les diplomates, à l’occasion de sa deuxième réunion d’échanges avec le corps diplomatique accrédité au Mali, le Premier ministre malien a déclaré que l’intervention française «s’est muée en une opération de partition».
« Nous savons ce qui se cache derrière cette force. Takuba, vous savez c’est pour diviser le Mali. C’est le sabre en sonrhai et en tamasheq. Ce n’est pas un nom qui a été pris par hasard », a affirmé Maïga. Le Chef du gouvernement a indiqué, par ailleurs, que la rencontre avec le corps diplomatique « s’inscrit dans la forte tradition de dialogue et de concertation qui caractérise les relations que le Mali entretient avec chacun des pays et organisations que représentent les diplomates ».
Il a souligné que « le partenariat, c’est la non-immixtion et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat ; c’est le respect plein et entier de sa souveraineté et de son indépendance. Le partenariat, ce n’est pas de nous donner des injonctions, mais de se parler en faisant preuve d’écoute mutuelle, pour comprendre et si possible prendre en compte nos préoccupations réciproques ». Maïga a martelé que » ce pays, le Mali, connaît les usages diplomatiques. C’est au nom de ces usages que nous avons demandé récemment à tous les pays désireux de se joindre à la Task Force européenne TAKUBA, de veiller désormais au respect des procédures juridiques qui encadrent le déploiement de leurs contingents, sans préjudice des relations privilégiés que le Mali entretient avec chacun des pays qui y participent ».
»C’est le lieu de rassurer le gouvernement du Royaume du Danemark, pays avec lequel nous entretenons d’excellentes relations d’amitié et de coopération, de notre volonté de cheminer ensemble et de notre engagement à faire face aux défis du développement, de la paix et pour la promotion des valeurs de liberté et des droits de l’homme » a-t-il noté.