Au cours de la cérémonie d’hommage aux Eléphants, au Palais Présidentiel, le mardi 13 février 2024, Max-Alain Gradel a adressé un message fort au Président de la République, Alassane Ouattara.
L’équipe nationale ivoirienne a été reçue par le président Alassane Ouattara ce mardi 13 février 2024 au Palais Présidentiel au Plateau, dans le cadre d’une cérémonie d’hommage pour leur victoire face à la sélection nigériane, pendant la finale de la 34eme édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Après les différents hommages à l’endroit des Eléphants, du staff, ainsi que des membres de la Fédération Ivoirienne du Football (FIF), Max-Alain Gradel, a pris la parole au nom de ses coéquipiers pour remercier le président Alassane Ouattara.
L’ailier gauche a adressé des mots empreints de lourds sens et d’enseignements à l’endroit du supporter numéro un des Eléphants. Il a aussi profité du canal pour remercier le chef de l’Etat qui a été d’un soutien indéfectible pour eux après l’humiliation subi après la rencontre face à la Guinée-Equatoriale, lors du dernier match de phases de groupe.
«Â Un proverbe japonais dit : on apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite. Nous avons énormément appris au soir du 29 janvier, où nous perdions face à la Guinée Équatoriale. La chose la plus forte et la plus difficile était que nous avons apprise, c’est que nous étions seuls face à notre destin. Nous étions pris entre le choc de la défaite et celui de la colère de nos supporters. En dehors de nos familles, tout le monde nous avait tourné le dos. Plus personne ne cherchait à nous rencontrer, à nous appeler ou même à prendre de nos nouvelles. Monsieur Idriss Diallo nous demandait de garder la foi, de s’accrocher à cette lueur d’espoir de qualification qui existait », dixit Max-Alain Gradel.
 Il a poursuivi en ajoutant : «Â Il y a eu ce message que vous (Le Président de la République) avez posté. Ce message qui disait de ne pas se décourager et que vous avez la certitude que la Côte d’Ivoire aura la CAN une troisième fois très bientôt. Ce que nous avons ressenti ce ne sont pas les mots du Président de la République ou du Chef de l’Etat. C’était les mots d’un père, un père aimant, qui donne de la confiance, parce qu’il fait confiance. Ces mots ont été une bouffée d’air frais chacun d’entre nous. Dans notre langage, vous avez créé quelque chose. Je voudrais au nom de mes camarades ici présents vous dire merci. Merci pour ce que vous avez dit et le moment que vous avez choisi pour le dire. Dans cette équipe des Eléphants, vous avez dans cette équipe des enfants issus de toutes les régions de la Côte d’Ivoire ».Â
Il a également indiqué qu’il existait une solidarité inédite entre eux. «Â Nous avons montré à la Côte d’Ivoire qu’une Côte d’Ivoire unie et capable de beaucoup de choses. Dans l’histoire de cette CAN, il y a plusieurs petites histoires. Vous connaissez celle de Haller (Sébastien), d’Adingra (Simon), de Kessié (Franck), d’Aurier (Serge), du coach Faé (Emerse). Peut-être moins d’Evan Ndicka, de Seko Fofana, de Nicolas Pépé, d’Oumar Diakité, Jean-Michael Séri. Mais, celle que nous avons tous en commun, c’est l’histoire d’un groupe de joueurs, d’encadreurs, staff technique et fédération qui se sont retrouvés au fond d’un gouffre. Un groupe d’hommes et de femmes qui ont appris que pour assumer leur destin, pour faire face à leur responsabilité (…) Un groupe qui savait qu’il avait besoin du soutien de son Président de la République », ajoute-t-il.
Avant de conclure en ces termes : «Â Vous avez créé quelque chose de fort en nous. Notre responsabilité est de faire en sorte que cet esprit, ces valeurs soient préservés, transmis de génération en génération. C’est un héritage comme le président Idriss Diallo l’a dit : « Nous sommes votre commando’’. A vos ordres pour la prochaine mission ».