Une situation tendue s’est développée sur le site de construction des logements sociaux à Ouèdo, où des ouvriers ont exprimé leur désarroi face à des conditions de travail difficiles et un manque de communication de la part des entreprises responsables du projet. Alors que les frustrations montent, le gouvernement a pris des mesures controversées en interdisant l’accès aux journalistes, aux caméras et aux micros sur le site.
A l’origine des tensions sur le site de construction des logements de Ouèdo, des difficultés de trésorerie des entreprises adjudicataires du Projet. Des difficultés sont allées jusqu’à la cessation de payement des salaires et autres émoluments des ouvriers et manÅ“uvres. En effet, les ouvriers, qui travaillent sur ce projet visant à fournir des logements abordables à la population, dénoncent des retards dans le paiement de leurs salaires, des conditions de travail précaires et une absence de dispositifs de sécurité adéquats.
Lors d’une manifestation organisée sur le site, ils ont réclamé des réponses claires de la part des employeurs et ont exprimé leur déception face au silence des entreprises contractantes, qu’ils accusent de ne pas respecter leurs engagements. « Nous travaillons dans des conditions inacceptables et nos salaires sont souvent retardés. Nous voulons simplement être traités avec respect et dignité », a déclaré un ouvrier sous couvert d’anonymat. L’angoisse des travailleurs est palpable, et nombreux sont ceux qui expriment des inquiétudes quant à leur avenir et celui de leurs familles.
Le silence des entreprises
Les entreprises impliquées dans le projet, bien que contactées, n’ont pas réagi aux préoccupations exprimées par les ouvriers ni aux appels des médias pour des commentaires. Cette absence de communication alimente le ressentiment sur le site, laissant les ouvriers dans le flou et exacerbant leurs frustrations. Les responsables syndicaux ont tenté de jouer un rôle d’intermédiaire pour apaiser les tensions, en organisant des discussions avec les directions des entreprises, mais les résultats de ces négociations restent à confirmer.
Mesures gouvernementales Controversées
Face à cette situation explosive, le gouvernement a pris la décision d’interdire caméras et micros sur le site de Ouèdo, invoquant des raisons de sécurité et de maintien de l’ordre public. Cette mesure a suscité des critiques de la part des organisations de défense des droits des travailleurs et des médias, qui la considèrent comme une tentative de dissimuler une situation déjà délicate. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que l’interdiction d’accès est une atteinte à la transparence et à la liberté de la presse. Ils appellent le gouvernement à permettre aux médias de couvrir la situation, afin que les préoccupations des ouvriers soient entendues.