Bénin – Violences électorales: Essowé Batamoussi, un juge désormais en position de complice?
En exil pour échapper, selon ses propres dires, à la pression du pouvoir, le juge Essowé Batamoussi, précédemment en fonction à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), serait-il désormais sous le coup de plusieurs infractions?
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Propos mensongers et association de malfaiteurs, ce sont les infractions qu’on pourrait désormais coller au juge démissionnaire, qui dénonce la pression qui serait exercée sur les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme par des chancelleries politiques, pour les contraindre dans l’examen des dossiers de justice.
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Sur France 24, Essowé Batamoussi affirme : « Le juge que je suis n’est pas indépendant. Toutes les décisions que nous avons été amenés à prendre, l’ont été sous pression, y compris celle qui a vu le placement de madame Reckya Madougou en détention ».
En réponse à ces propos, le ministre de la Justice, Séverin Quenum, estime qu’il ne connaît même pas le magistrat en question, et considère ses déclarations comme des déclarations mensongères.
Le juge Essowé Batamoussi dans une posture délicate ?
De la position de magistrat, Essowé Batamoussi pourrait se retrouver, dans les jours à venir, dans la position d’homme recherché. Un mandat d’arrêt international pourrait bien être décerné contre sa personne.
Quelques jours après son départ en exil, des investigations au domicile de l’ex-magistrat de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ont permis de constater des individus armés qui auraient certainement participé aux violences préélectorales.