Bénin: l’analyse de Candide Azanna௠sur la nouvelle tentative de révision constitutionnelle
Le président du parti Restaurer l’espoir (Re) Candide Azannaï a récemment affiché sa position (à travers une publication sur sa page Facebook) sur les dernières actualités politiques du pays, notamment le projet de loi portant révision de la Constitution.
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En effet, lors d’une analyse approfondie sur sa page Facebook le dimanche 18 février 2024, l’ancien ministre délégué chargé de la défense nationale a examiné en détail la proposition de loi portant révision de la constitution.
Dans une longue démonstration, Candide Azannaï a exposé pourquoi personne ne peut faire confiance aux propos de Patrice Talon et pourquoi cette nouvelle tentative de révision de la constitution ne peut aboutir. Lire ci-dessous l’intégralité de son analyse.
« Aucun homme raisonnable ne doit accorder aucun crédit aux propos de Patrice Talon relatif à une nouvelle révision de la constitution ».
( Notes aux militants et au Peuple. Comment comprendre les dessous inavoués de l’enjeu des tapages autour de nouvelles tentatives de tripatouillage de la Constitution ? )
INTRODUCTION
Je voudrais fixer le référentiel d’examen, chaque fois qu’il est ou sera question de débusquer les hameçons jonchés sous les appâts fumants des annonces de Patrice TALON, concernant une compétition électorale politique dans le cadre du renouvellement du personnel politique des institutions civiles ou militaires, des membres du pouvoir législatif ou dans celui plus prépondérant des élections présidentielles pour l’alternance au sommet de l’État.
Ce référentiel décrit par Patrice TALON lui-même à l’occasion du débat d’entre-deux tours qui l’avait mis face à face avec Lionel ZINSOU, le “candidat adoubé” par Boni YAYI et soutenu par l’Alliance FCBE-PRD-RB et alliés lors des élections présidentielles de 2016, est d’une indécence glaçante qu’illustrent les propos qui suivent :
« Vous savez très bien que dans les petits pays comme les nôtres, ce qui permet à un président en exercice d’être réélu, c’est sa capacité à soumettre tout le monde. Quand tous les députés sont à sa solde, quand tous les maires sont à sa solde, quand tous les élus locaux sont à sa solde, quand tous les commerçants le craignent, sont à sa solde, quand les partis politiques sont affaiblis, sont à sa solde, sa réélection est facile. Ne soyez pas sourds à ce que je dis : ce qui permet à un président d’être réélu avec assurance, ce qui assure la réélection d’un président, ce n’est pas son mandat, pas son résultat, c’est la manière dont il tient les grands électeurs, c’est la manière dont il tient tout le monde, c’est la manière dont personne n’est capable de lui tenir tête, d’être compétiteur contre lui. Quand vous n’avez pas de compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu. (Propos de Patrice Talon, cité par Francis Laloupo dans une Chronique intitulée “Bénin : Privatisation du système électoral” du 13 février 2021).
C’est la doctrine du compétiteur-né version Patrice TALON que résume son expression :
” Quand vous n’avez pas de compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu.”
Que chacun médite l’indécence et l’esprit sous-jacents à une telle éthique de la compétition et arrive à se convaincre de ses dégâts funestes en cours sur l’état de notre pays depuis 2016 et de ceux qui s’amoncellent à l’horizon 2026.
Peut-être même au – delà …
Toutes les réformes de Patrice TALON subissent en amont le test de compatibilité avec cette éthique funeste et indécente dite « de la compétition sans compétiteur digne du nom ».
Je reviendrai ultérieurement et encore une fois plus amplement sur les événements endeuillants de 2019, 2020, 2021 et de 2023 en guise d’illustrations didactiques du mode opératoire et du leitmotiv frauduleux et vicieux inavoués qui servent de rampe immonde à la rouerie politique du pouvoir dit de la rupture.
En attendant, je voudrais vous avertir de deux complots autour de nouveaux tripatouillages principalement de la Constitution et du Code électoral.
Pour bien investiguer les tapages à l’emporte-pièce en cours qui vocifèrent dans tous les sens autour de la “révision ou non de la Constitution”, il faut d’abord décrypter certains événements pour ne pas s’enliser dans les pièges de la diversion et du dilatoire.