Bénin : Gerdess Afrique pour une loi d’amnistie pour Joà«l Aà¯vo, Reckya Madougou et Cie
La condamnation des personnalités politiques Joël Aïvo et Reckya Madougou respectivement à 10 ans et à 20 ans de prison ferme continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Dans un communiqué rendu public le mardi 14 décembre 2021, Gerdess Afrique de Me Sadikou Alao déplore la forme prise par le procès et invite à la prise d’une loi d’amnistie pour libérer les prisonniers politiques et permettre le retour au pays des exilés.
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Dans son communiqué, le Groupe d’étude et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social en Afrique (Gerdess-Afrique) considère le procès de ces deux personnalités politiques comme un recul dans la marche entamée par le pays vers l’émergence. Pour Me Sadikou Alao, il est regrettable que de tel procès ait cours dans le pays en 2021. « Ce rétropédalage n’honore pas le Bénin« , se désole-t-il.
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Pour redorer l’image du pays, le Gerdess Afrique de Me Sadikou Alao nourrit l’espoir que le président de la République saura profiter de la situation présente pour prendre une loi d’amnistie afin de permettre la libération de toutes les personnalités politique emprisonnées et le retour des exilés. Pour Gerdess Afrique, c’est ainsi que le Bénin retrouvera toute sa lettre de noblesse.
De lourdes peines pour Joël Aïvo et Reckya Madougou
Ouvert le 7 Décembre 2021, le procès de l’ancien doyen de la faculté de droit et sciences politiques, Joël Aïvo s’est soldé par une condamnation des principaux prévenus à 10 ans de réclusion criminelle et au payement d’amende. En effet, dans son réquisitoire, le ministère public incarné par le procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme demande à la cour de retenir les charges de blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’Etat contre les accusés et de les condamner à 10 ans de prison ferme.
Dans son délibéré, la présidente de céans, Christelle Adonou est allé dans le sens du réquisitoire du ministère public en condamnant le constitutionnaliste Joël Aïvo à 10 ans de réclusion criminelle et au payement d’une amende de 45 Millions de francs cfa.
L’ancienne garde des sceaux, Reckya Madougou ne sortira pas non plus libre de son procès intervenu 72 heures après celui de l’universitaire Joël Aïvo. Poursuivie pour financement de terrorisme, elle sera condamnée à l’issue du procès à 20 ans de réclusion criminelle.