Bénin: Daniel Edah partage sa position sur une intervention militaire au Niger
L’option militaire pour régler la crise politique au Niger serait la pire option que peut prendre la CEDEAO. C’est l’avis de Daniel Edah, candidat aux dernières élections présidentielles au Bénin.
Daniel Edah, homme politique béninois
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 16 Août 2023, Daniel Edah a apporté un son de cloche dans le débat relatif au coup d’état intervenu le 26 juillet dernier au Niger.
L’ancien candidat aux élections présidentielles de 2021 estime que l’option militaire annoncée par la CEDEAO sera désastreuse pour la sous-région.
Pour l’acteur politique béninois, une intervention militaire au Niger avec l’appui de la France et d’autres puissances étrangères à l’Afrique reviendrait à ouvrir un nouveau front mondial géostratégique, à créer en Afrique de l’Ouest une extension du conflit en Ukraine et aggraver la situation de pauvreté extrême dans laquelle se trouve la majorité des africains malgré la richesse de nos sous-sols.
Une intervention militaire au Niger, selon Daniel Edah, ne fera qu’exacerber l’insécurité dans toute l’Afrique et de souffrances supplémentaires non seulement du peuple nigérien qui ploie déjà sous une pauvreté aggravée par les sanctions mais aussi des peuples et des économies des pays voisins y compris le Bénin dont la sécurité et l’économie dépendent de la stabilité sous régionale.
» Je voudrais remercier les Chefs d’État de la CEDEAO pour leur patience après l’expiration de leur ultimatum et les prier de ne pas mettre à exécution la menace d’intervention militaire qui pourrait dégénérer en un conflit d’une plus grande ampleur aux conséquences imprévisibles et incalculables pour toute la sous-région« , a indiqué Daniel Edah.
Il invite plutôt les Chefs d’État de la CEDEAO et leurs pairs de l’Union Africaine à plutôt privilégier davantage la voie diplomatique en impliquant activement le parlement de la CEDEAO pour la prise en compte des opinions populaires et en s’appuyant sur les mécanismes traditionnels de résolution des conflits pour une issue diplomatique dans la mesure où les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont déjà montré une ouverture à la médiation des autorités religieuses venues du Nigeria.