Bénin: ce que Joà«l Aà¯vo a dit à la barre ce lundi à la Criet
Accusé de « blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’État », Joël Aïvo a été écouté à la barre ce lundi 06 décembre 2021 à l’occasion de l’ouverture de son procès. L’opposant a plaidé non coupable en développant de long en large un argumentaire pour répondre aux différentes accusations.
Image d’illustration
Appelé à la barre, le constitutionnaliste a d’abord exprimé sa joie de pourvoir enfin dire sa part de vérité dans ce dossier rocambolesque. « Je suis très content d’avoir finalement l’occasion de vous parler. J’ai attendu ça depuis très longtemps. Je vais répondre à toutes vos questions », a-t-il déclaré.
Interrogé sur ses rapports avec les sieurs Gilbert Zinsou et Arnaud Houédanou (les initiateurs de la supposée tentative de coup d’État), Joël Aïvo dit n’avoir vu qu’une seule fois de sa vie le second. Il confie par ailleurs que le premier est un « homme de terrain, qui a organisé deux dialogues itinérants »
Verbatim
Gilbert Zinsou est un homme de terrain qui a organisé deux dialogues itinérants avec nous à Calavi et a Godomey. Je n’avais jamais entendu parlé de Arnaud Houédanou avant l’activité de Calavi (octobre 2020). Et je l’ai vu une seule fois de toute mon existence vers fin Janvier. Mr Houédanou ne m’a jamais aidé directement en tout cas pas plus que les membres de mon entourage.
Sur la provenance des sous qui ont servi au paiement de sa caution de candidature, Joël Aïvo parle d’un « procès en pauvreté ».
La caution que j’aie payé provient de mes ressources et de l’aide que d’autres personnes m’ont apporté de l’extérieur. J’ai été surpris que la commission d’instruction tire des conclusions selon lesquelles des réunions se tenaient à mon bureau sans aucune preuve alors que j’étais candidat et rencontrait beaucoup de personnes. Boni Siaka je ne peux le rencontrer que dans la salle de conférence de mon siège puisque c’est le seul passage pour aller dans mon bureau ou descendre. Vous me faites à la limite un procès en pauvreté. Est-ce parce que je suis professeur de Droit que je ne suis pas en mesure de payer 50 millions ? Pourquoi cette question n’est pas posée à ceux qui ont fait campagne en dépensant des milliards.
Quid de son implication dans la supposée tentative de coup d’État ?
Sur cette préoccupation, Joël Aïvo fait savoir qu’aucune preuve ne montre son implication alors que la Brigade économique et financière a eu le temps nécessaire de faire les enquêtes.