Bénin: après l’échec de la ruse, la rage s’annonce plus pernicieuse et plus violente selon Valentin Djènontin
L’ancien ministre Valentin Djènontin a exprimé sa réaction concernant le rejet de la proposition de loi portant révision de la Constitution par les députés, ce vendredi 1er mars. Il se satisfait du sort réservé à la loi présentée à l’Assemblée nationale par Assan Seibou, mais met en garde quant à l’existence d’un plan B Pernicieux pour le président Patrice Talon.
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C’est avec 71 votes favorables, 35 votes défavorables et 2 abstentions que la prise en considération de la proposition de loi portant révision a été rejetée. Selon Valentin Djènontin, c’est le plan A du président Patrice Talon qui a échoué. « C’est une première victoire à mi-chemin à célébrer ; mais elle n’est pas suffisante pour libérer le peuple« , a-t-il écrit dans une publication sur sa page Facebook.
Il a rendu hommage « aux 28 députés du parti politique Les Démocrates ainsi qu’à leur Président pour leur courage et leur témérité à défendre le peuple dans ses aspirations profondes. » L’ancien ministre a salué les neuf députés de la mouvance ayant brandi à la tribune devant caméras le carton rouge et jaune pour leur courage et leur lucidité, et le seul député qui était absent sans avoir délivré de procuration.
Valentin Djènontin invite à la vigilance face au plan B du chef de l’État. « Le plan B de Patrice TALON, le plus sournois et hyper dangereux qui vient et que nous devons combattre de toutes nos forces dans une attitude de prière fervente, est celui porté par le député AKE Natondé à travers sa proposition de loi portant modification de la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin« , dit-il.
Selon l’ancien député en exil, cette proposition de loi « constitue une menace imminente qui pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur l’ensemble du Bénin d’ici 2026. Il affirme que la Décision DCC 24-001 du 4 janvier 2024 de la Cour Constitutionnelle du Professeur Dorothée SOSSA est claire, précise et dénuée d’ambiguïté. « Les députés élus lors des élections législatives de 2023 ont tous le droit de soutenir les candidats à l’élection présidentielle de 2026.«
L’ancien garde des sceaux rappelle que les prérogatives et les décisions de la Cour Constitutionnelle ne nécessitent aucune interprétation personnelle, et que ces décisions ne sont susceptibles d’aucun recours. Selon lui, « la proposition de loi AKE Natondé, qui accorde le droit de parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2026 aux députés élus en 2026, est à tous égards contraire aux recommandations de la Cour Constitutionnelle en date du 4 janvier 2024. »
Valentin Djènontin pense que l’adoption de cette proposition de loi serait « une grande brèche ouverte pour l’exclusion totale de l’opposition et des nouvelles voix dissidentes à Patrice TALON lors des élections générales de 2026. Seuls les candidats choisis par Patrice TALON seront en lice pour les élections communales, législatives et présidentielle de 2026. »