Bénin: après le droit de réponse de Loto Popo, Ouaddou Abdessalam revient à la charge
Dans le feuilleton qui oppose l’ex-directeur sportif de Loto Popo FC, Abdessalam Ouaddou, à son ancien employeur, un nouveau chapitre s’écrit avec une réplique cinglante de l’ancien cadre du club. Après avoir exprimé des griefs contre Loto Popo, et suite à la contre-attaque de Wilfrido Ayibatin, Ouaddou ne s’est pas laissé démonter et a réitéré ses accusations avec une précision juridique qui laisse peu de place à l’ambiguïté.
Abdessalam Ouaddou, ancien directeur sportif de Loto-Popo Football Club
Ouaddou insiste sur la distinction entre un contrat de prestation de service et un contrat de travail, soulignant que la confusion entre les deux peut entraîner des conséquences juridiques sérieuses. « Le droit ne reconnaît pas la confusion. Les écrits sont clairs et ne peuvent en aucun cas prêter à confusion, » a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité de respecter la législation du travail, notamment en ce qui concerne les fiches de paie et l’affiliation à la CNSS. »
Il affirme que les termes de son engagement avec le club étaient clairs et ne sauraient être interprétés autrement que comme une relation de subordination, ce qui impliquerait des obligations légales précises pour l’employeur, notamment en matière de sécurité sociale et de gestion administrative des employés étrangers, car dit-il, « La confusion n’est pas une échappatoire en droit »
« Une volonté cachée de pousser à la démission »
L’ex-directeur sportif ne s’arrête pas là et aborde la question de l’académie de football, un projet qu’il avait à cœur. Il dénonce ce qu’il considère comme de la mauvaise foi de la part de l’administration du club, qui aurait entravé la mise en place de l’académie et aurait ainsi nui aux intérêts des jeunes joueurs. Ouaddou révèle que des réunions préparatoires avaient eu lieu bien avant la date avancée par le club et que les tergiversations administratives ont mené à l’annulation de conventions essentielles pour la concrétisation du projet.
« La première réunion concernant la création de l’académie a eu lieu le 25 avril 2022… et non au mois de novembre, » a-t-il précisé, contredisant ainsi les affirmations de l’administration de Loto Popo. Il a dépeint un tableau de l’administration faisant preuve de « silence assourdissant et tergiversations », ce qui a mené à l’annulation de conventions clés pour le projet.
Enfin, Ouaddou évoque un climat de travail devenu insoutenable, allant jusqu’à qualifier les agissements de certains membres de l’administration de harcèlement. « J’ai retrouvé mes missions d’encadrement… Ouzerou Abdoulaye que j’ai recruté m’a interdit sous la pression de l’administration de parler aux joueurs et au staff, » a-t-il révélé. Il conclut en affirmant que son intention est de rétablir la vérité et de laisser les juges apprécier les faits.
Cette affaire, qui se joue autant sur le terrain juridique que dans l’arène publique, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les clubs de football en matière de gestion et de respect des législations du travail. Elle soulève également des questions importantes sur le traitement des employés et sur l’importance de la transparence dans la gestion des institutions sportives.