Un hôtel de la ville de Parakou a abrité ce vendredi 29 avril 2022, la célébration de la 26ème Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (Japrp). Organisée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (Cnss), cette journée a permis aux différents acteurs du travail de mener des réflexions minutieuses sur les accidents du travail et les maladies professionnelles au Bénin.
C’est le représentant de la ministre du travail et de la fonction publique Eusèbe Agoua qui a procédé au lancement officiel des travaux en présence du Directeur Général (Dg) de la Cnss Apollinaire Cadété Tchintchin, du préfet du Borgou Djibril Mama Cissé, des chefs d’entreprise, des Organisations de la Société Civile (Osc) et bien d’autres.
Sur une journée, ces différents acteurs de la sécurité sociale réfléchiront sur la prévention des risques du travail au Bénin et autour de la thématique « Le management de la santé et sécurité au travail : quelle approche dans les entreprises (Ge, Pe et Tpe) du secteur formel et dans les entreprises du secteur informel ».
1 230 cas d’accidents du travail en 2021
Dans son discours d’ouverture, le Dg de la Cnss Apollinaire Cadété Tchintchin a salué la présence effective des participants et des autorités qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à la problématique des risques professionnels. À l’en croire, le Bénin à l’instar de plusieurs pays de l’Afrique francophone consacre cette journée à la réflexion sur la problématique de la prévention des risques professionnels au travail.
« Les conséquences économiques et sociales induites par les accidents du travail et les maladies professionnelles, justifient l’ensemble des questions touchant à la sécurité et à la santé au travail, soient élevées au rang de priorité tant au plan national qu’international », a-t-il fait savoir. Selon lui, l’actualité mondiale et régionale en ce qui concerne les accidents du travail et les maladies professionnelles est toujours alarmante.
« Au Bénin, nous avons enregistré au titre de l’année 2021, 1 230 cas d’accidents du travail dont 15 décès et une maladie professionnelle », a-t-il présenté. Au regard de ce tableau sombre, le Dg Cnss a indiqué qu’il est question maintenant de revitaliser les comités d’hygiène et de sécurité, et de définir de nouvelle approche de prévention des risques professionnels au Bénin.
En prenant la parole, le préfet Djibril Mama Cissé a exprimé toutes ses profondes gratitudes à l’endroit des organisateurs pour le choix porté sur son département pour l’organisation des travaux entrant dans le cadre de cette journée. « Il n’est un secret pour personne que le capital humain est le premier outil de développement d’une entité, en ce sens qu’il constitue la première ressource sur laquelle se repose le fonctionnement de cette dernière […] Le développement d’une Nation ne saurait être possible sans les firmes créatrices de richesse afin de faciliter la mise en œuvre des projets et programmes », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’autorité préfectorale a souligné que depuis l’avènement du gouvernement du président Patrice Talon, le Bénin a amorcé un nouvel élan pour le développement durable à travers la création d’un environnement favorable au développement des entreprises du secteur formel et informel.
Frein à la production
En procédant au lancement officiel des travaux, le représentant de la ministre du travail et de la fonction publique Eusèbe Agoua, a fait savoir qu’à travers la célébration de la 26ème édition de la Journée Afrique de la Prévention des Risques Professionnels (Japrp), « nous exprimons notre volonté commune d’œuvrer par la réflexion et par les actions concertées, à l’instauration de meilleures conditions de sécurité et de santé au travail ».
Pour lui, les accidents du travail et les maladies professionnelles compromettent dangereusement la vie des travailleurs, entament leurs perspectives d’emploi ainsi que le bien-être de leurs familles. De même, ces accidents, précise-t-il, freinent la production et la rentabilité des entreprises car, dit-il, « c’est l’ensemble du bien-être de l’entreprise qui est mis en cause ». C’est pourquoi, pour améliorer les performances sociales et économiques des entreprises et l’ensemble des acteurs du travail, Eusèbe Agoua a invité tous les acteurs de la chaîne du travail à une bonne maîtrise des risques et à une meilleure culture de prévention reposant sur un cadre de dialogue social.
Il faut souligner que des communications sur la prévention des risques professionnels notamment les accidents du travail et les maladies professionnelles ont été présentées aux participants.
