Les autorités allemandes ont annoncé ce mardi, avoir démantelé un groupe de personnalités d’extrême droite et d’anciens officiers militaires qui préparait plusieurs attaques armés notamment contre le Parlement, dans le but de prendre le pouvoir en renversant l’ordre national.
Alors que le jour se levait ce mercredi 7 décembre 2022, plus de 3 000 policiers mobilisés ont mené un vaste coup de filet contre un réseau terroriste d’extrême droite dont les membres sont soupçonnés d’avoir préparé plusieurs attaques armées, notamment contre le Bundestag.
25 personnes arrêtées
Au total, vingt-cinq personnes ont été interpellées dans onze des seize Länder du pays et plus de 130 logements, bureaux et entrepôts ont été perquisitionnés, parmi lesquels la caserne du commando des forces spéciales de la Bundeswehr, situé à Calw (Bade-Wurtemberg), dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Parmi les suspects arrêtés figurent également un soldat de l’élite des forces spéciales allemandes « KSK » et un certain nombre de réservistes de l’armée allemande, précise la même source.
Selon les informations du Spiegel, les membres de ce réseau terroriste seraient liées aux Reichsbürger (« citoyens du Reich »), un mouvement apparu dans les années 1980 dont les membres ne reconnaissent pas la légitimité des institutions de l’Allemagne fédérale, prônent le rétablissement de l’empire (le Reich) et refusent d’obéir à la police de l’Etat et de payer impôts, amendes et cotisations sociales. Le groupe, une nébuleuse plutôt qu’une organisation solidement structurée, compterait environ 15 000 membres à travers le pays.
La Russie nie toute implication
« Aucune ingérence russe » : le Kremlin a nié ce mercredi tout lien avec les membres d’un groupuscule d’extrême droite et complotiste interpellés. « C’est un problème interne à la République fédérale d’Allemagne, ils constatent eux-mêmes qu’aucune ingérence de la Russie ne peut être évoquée ici », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Selon le Parquet allemand, l’un des animateurs de cette cellule avait pris contact avec « des représentants de la Fédération de Russie en Allemagne ». Mais, selon les investigations menées jusqu’à présent par Berlin, rien n’indique que ces interlocuteurs russes aient réagi positivement à la demande.