La Chambre des représentants a voté mardi pour destituer son président, le républicain Kevin McCarthy. C’est la première fois de l’histoire que la chambre basse du Congrès américain prend une telle décision.
C’est à l’issue d’un scrutin initié par un petit groupe d’élus issus de la frange la plus conservatrice du Parti républicain que la Chambre des représentants américaine a voté, mardi 3 octobre, pour destituer son président, le républicain Kevin McCarthy. Il s’agit d’une première dans l’histoire de la chambre basse du Congrès.
Huit élus républicains, de même que 208 représentants démocrates, ont voté en faveur de la destitution de Kevin McCarthy, fragilisé notamment par la majorité étroite dont dispose son parti à la Chambre (221 sièges contre 212). Kevin McCarthy a déclaré aux journalistes qu’il n’avait pas l’intention de se représenter au poste de « speaker ». « Je me suis battu pour ce en quoi je crois », a-t-il affirmé, avant de poursuivre : « Je pense pouvoir continuer la lutte, mais peut-être autrement. »
La Chambre des représentants devrait rester sans président pendant au moins une semaine, alors que plusieurs républicains ont dit qu’ils prévoyaient une réunion le 10 octobre pour discuter des possibles successeurs à Kevin McCarthy, et qu’un vote interviendrait le 11 octobre. Il s’agit du dernier feuilleton en date à la Chambre des représentants, après des divisions ayant dangereusement approché avant l’été les Etats-Unis d’un défaut de paiement sur leur dette.
Les travaux de la Chambre se voient interrompus par la destitution de Kevin McCarthy, alors que le projet de loi permettant d’éviter un « shutdown » adopté samedi au Congrès ne prévoit le financement des administrations fédérales américaines que jusqu’au 17 novembre. La Maison Blanche a indiqué qu’elle espérait que la Chambre des représentants trouverait rapidement un successeur à Kevin McCarthy.
