Alors que la France et ses partenaires européens ont annoncé le retrait de leurs forces du Mali, le chef de l’opération Barkhane a indiqué que la force s’engage à poursuivre la lutte contre le terrorisme en Afrique « avec les pays qui souhaitent » son appui.
Devant des journalistes à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, le général Laurent Michon, Commandant de l’opération française Barkhane, s’est exprimé à l’occasion de la commémoration de la journée nationale et européenne d’hommage aux victimes du terrorisme. Il a profité pour évoquer l’avenir de la force qu’il dirige après son départ du Mali dans environ six mois.
« L’avenir de Barkhane se construira avec les capitales africaines qui le souhaitent, dans une zone qui sera étendue au Golfe de Guinée », a-t-il déclaré Michon. Alors qu’on évoquait un redéploiement des militaires français vers des pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso, le général Michon précise qu’il « ne s’agit pas de se repositionner au Niger. Il s’agit de se retirer du Mali. Les contingents italien, suédois, français qui partent du Mali vont rentrer en Europe (…) ».
« On va continuer la lutte avec les pays qui souhaitent notre appui. Nous souhaitons continuer à rassurer les forces armées, la MINUSMA (mission des Nations-unies au Mali), la force du G5 Sahel, en apportant un appui par les airs ou tout autre moyen », a indiqué le patron de Barkhane. Cette sortie du général Laurent Michon intervient alors que plusieurs observateurs soutiennent qu’après neuf ans au Mali, Barkhane est un échec total. Les autorités maliennes ont d’ailleurs indiqué ne pas être satisfait des résultats de l’opération et ont exigé son départ sans délais.