Système partisan: « La réforme n’a pas pour vocation de se mettre au-dessus des libertés », Céphise Béo Aguiar
La réforme du système partisan est éprouvée à quelques mois des élections législatives de 2023. C’est du moins l’interprétation que beaucoup font des démissions et adhésions au sein des partis politiques. Mais la liberté individuelle de choix et d’appartenance politique peut-elle être un baromètre de la réforme? C’est l’analyse faite par le consultant Céphise Béo Aguiar.
Rubrique politique: BWT
Dans une analyse publiée dans les médias locaux, l’acteur politique Céphise Béo Aguiar s’est intéressé au vent de transhumance qui souffle sur plusieurs partis politiques à quelques mois des élections législatives de 2023. La vague de démission d’un parti politique et d’adhésion à un autre observée sur le terrain suffit-il pour déduire de l’échec de la réforme du système partisan?
C’est à cette question que l’ex compagnon du président Jacques Ayadji a tenté d’apporter une réponse certainement en réaction du syndicaliste et président de son ex parti politique qui a déploré la chose. Mais pour Céphise Béo Aguiar, faut-il vraiment se désoler de voir des arrivées et des départs d’un parti politique à un autre? « Devrait-on admettre que les actuelles démissions et adhésions de militants sont contraires à la réforme? Faut-il conclure que la réforme bat de l’aile? Doit-on légiférer pour contraindre les politiques à faire des choix inamovibles? » .
A ces différentes questions, l’acteur politique estime qu’à première lecture, on est tenté de croire que la réforme du système partisan bat de l’aile. « Car, pour beaucoup, les nouvelles règles organisant le secteur politique devraient mettre un terme aux possibilités de démission d’une formation politique et d’adhésion à une autre« , indique-t-il.
Pour lui, les récriminations contre la réforme et ce qui apparaît actuellement comme une grande vadrouille politique donnent du grain à moudre à ceux qui ont le sentiment que morale et éthique ne sont pas les choses du monde les mieux partagées au niveau des acteurs politiques.
« C’est un constat. Or les logiques et autres calculs politiques ont encore de beaux jours devant eux, aussi longtemps que le jeu politique puisera son essence dans ces arithmétiques et systèmes métriques qui poussent bien d’acteurs politiques à dormir leur calculatrice en main. C’est ainsi sous tous les cieux et dans tous les domaines de la vie. Et ce n’est point un crime« , affirme Céphise Béo Aguiar.
Le militant du parti Union Progressiste, le Renouveau se demande d’ailleurs à quoi ressemblerait le jeu politique sans des logiques calculées, sans ces éléments de stratégie, de tactique et de positionnement qui donnent à la vie politique toute sa truculence, sa vitalité et sa vivacité?