Le président américain, pensant peut-être avoir éteint son micro, a insulté un journaliste de la chaîne conservatrice américaine Fox News.
C’est un signe de nervosité, à moins de dix mois d’élections de mi-mandat qui s’annoncent très compliquées pour Joe Biden. Le candidat démocrate n’a pas pu se retenir son son agacement, ce lundi 24 janvier, face à la question de Peter Doocy, journaliste Fox News qui couvre la Maison Blanche.
Alors qu’une table ronde prenait fin à Washington, le président américain a entendu un journaliste de Fox News lui hurler une question au-dessus du bruit de ses confrères qui ramassaient leurs affaires et quittaient la pièce. Le journaliste de la chaîne préférée de la droite et l’extrême droite voulait savoir si “l’inflation est un handicap politique avant les élections de mi-mandat”. Joe Biden, ironique, soupire alors doucement: “Non, c’est un énorme avantage, plus d’inflation…”. Avant de lâcher littéralement, «What a stupid son of a bitch», qui peut se traduire par « Quel fils de p**** », « Quelle espèce de connard ».
Biden: What a stupid son of a bitch pic.twitter.com/K8H74Vfv8m
— Acyn (@Acyn) January 24, 2022
« Rien de personnel »
L’insulte est fort peu présidentielle, et même si Joe Biden a rappelé une heure plus tard le journaliste visé pour lui préciser qu’il n’y avait « rien de personnel » dans sa sortie, celle-ci a provoqué une avalanche de commentaires outre-Atlantique. Joe Biden savait-il que son micro était ouvert ? La question est difficile à trancher, elle n’est pourtant pas anodine : s’agit-il d’une nouvelle gaffe ou d’un dérapage assumé ? En tout cas ces propos sont retranscrits tels quels dans le script de la réunion envoyé ensuite à la presse par la Maison Blanche.
Inflation record, popularité en berne
Ces élections s’annoncent particulièrement compliquées pour les démocrates car après un an de mandat, Joe Biden peine à se relancer, plombé par le retrait chaotique d’Afghanistan l’été dernier, plusieurs réformes-clé bloquées au Congrès et une crise sanitaire qui n’en finit pas. Sa cote de popularité est en berne, à peine 40% d’opinions favorables. De quoi rendre nerveux un président qui, jusqu’ici, s’était gardé des outrances verbales de son prédécesseur, en accord avec sa promesse de « réconcilier » l’Amérique.