L’entretien téléphonique est intervenu « dans la matinée » et a « duré une heure 20 », a indiqué l’Elysée. Le président français et son homologue ukrainien ont discuté de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone mardi en fin de matinée, avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, de la situation à la centrale nucléaire de Zaporojie, sous contrôle russe dans le sud de l’Ukraine et cible récurrente de frappes. Le dernier échange téléphonique entre les deux responsables remonte au 1er août.
La centrale de Zaporojie, la plus grande d’Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur offensive militaire en Ukraine lancée le 24 février. Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s’accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Situation alarmante, le président ukrainien tente une nouvelle fois de faire prendre conscience du risque nucléaire dans son pays. Une « catastrophe » à la centrale de Zaporojie, sous contrôle russe dans le Sud, menacerait l’Europe entière, a ainsi alerté lundi Volodymyr Zelensky.
« Tout incident radioactif à la centrale nucléaire de Zaporojie peut porter un coup aux pays de l’Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées. Tout dépend de la direction et de la force du vent », a-t-il expliqué. « Si les actions de la Russie conduisent à une catastrophe, les conséquences pourraient frapper ceux qui restent silencieux pour l’instant », a-t-il averti.
L’ONU s’inquiète
Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres s’est dit jeudi, « gravement préoccupé » par l’évolution de la situation dans et autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine.
Dans une déclaration jeudi, António Guterres, a demandé aux forces militaires de s’éloigner de la centrale nucléaire de Zaporijjia. « Au lieu d’une désescalade, on a signalé ces derniers jours de nouveaux incidents très préoccupants qui, s’ils se poursuivaient, pourraient conduire à la catastrophe », a-t-il déploré, avant de demander que toutes les activités militaires dans le voisinage immédiat de la centrale cessent immédiatement.