A partir de Janvier 2024, les lieux de culte des pays membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des (OHADA) doivent tenir une comptabilité. Une décision applaudie par l’église catholique.
Appréciant la décision issue du 53è conseil des ministres de l’OHADA, l’église catholique, à travers le père Hubert Kèdohouidé, porte-parole de l’archevêque de Cotonou, estime que l’application de cette nouvelle disposition « amènera les églises et autres lieux de culte en Afrique à s’auto-discipliner en matière économique et financière », mais constituera également « une opportunité pour la mise en scène publique de l’impact social de l’Église sur le continent ».
Loin de constituer un problème, l’église catholique du Bénin estime qu’il s’agit d’une avancée qui sera bénéfique pour elle-même. « Si on s’applique à bien établir les états financiers tels que souhaités, je crois que les États africains s’empresseront de subventionner l’Église, car ils auront une idée plus précise de l’énorme Å“uvre sociale qu’elle accomplit face à la misère humaine, en suppléant à l’État même dans les coins les plus reculés de nos pays », précise le porte-parole de l’archevêque de Cotonou.
Mieux, l’église catholique n’aura aucun mal à s’adapter. En effet, « le diocèse de Cotonou est très en avancé. Selon les explications du prêtre, écoles, hôpitaux… etc élaborent en début d’année un budget, et à la fin de chaque année, un bilan en est dressé. ‘Depuis l’année 2022, toutes les 114 paroisses du diocèse ont été invitées à déposer chaque année un bilan financier présentant l’actif et le passif’, a expliqué le porte-parole de Mgr Roger Houngbédji. »
Toutefois, le porte-parole de l’archevêque de Cotonou reconnaît que « tout n’est pas encore parfait ». « Il faudra continuer à faire le contrôle financier afin que sur le plan comptable, à Cotonou, nous soyons de véritables intendants fidèles », a-t-il indiqué à La Croix Africa.