La ville de Goma, en République démocratique du Congo, est plongée dans une crise humanitaire sans précédent après les violents affrontements de la semaine dernière. Selon le dernier bilan des Nations unies, près de 3 000 personnes ont perdu la vie, un chiffre encore provisoire qui pourrait s’alourdir.
Les scènes de chaos ont été marquées par des tirs à l’arme lourde en pleine ville et un afflux massif de blessés dans des hôpitaux déjà débordés. Des corps jonchent encore certaines zones sensibles, notamment près de l’aéroport et de la prison de Goma. Face à cette tragédie, les équipes de la Croix-Rouge congolaise et de la Protection civile s’efforcent d’enterrer les victimes le plus rapidement possible afin d’éviter des risques sanitaires accrus.
Les organisations humanitaires, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), alertent sur une pénurie de sacs mortuaires et la menace imminente d’épidémies. Le choléra, la rougeole et la Mpox risquent de se propager rapidement en raison des conditions d’hygiène déplorables et de l’accumulation des cadavres en décomposition.
L’accès humanitaire demeure un défi majeur. OCHA insiste sur la nécessité d’ouvrir un corridor humanitaire pour permettre l’acheminement de l’aide et l’évacuation des blessés. La réouverture de l’aéroport de Goma est jugée cruciale pour recevoir des fournitures médicales et renforcer les secours.
Alors que les combats ont cessé, l’urgence sanitaire s’aggrave de jour en jour. Les acteurs humanitaires appellent à une mobilisation immédiate pour éviter une catastrophe encore plus grande.