Dans un communiqué dimanche, le M23 a accusé l’armée congolaise de massacre de populations de plusieurs villes dans la partie Est du pays.
La Direction du Mouvement du 23 Mars, en sigle M23, prend à témoin la Communauté Nationale et Internationale sur les horribles massacres en cours des populations innocentes, indique le communiqué du M23.
En effet, ajoute le communiqué, les forces de la coalition du Gouvernement de Kinshasa à savoir les FARDC, les FDLR, les Mai-Mai et les mercenaires bombardent, par hélicoptères de combat, avions de chasse, chars de combat et artillerie lourde, les zones fortement peuplées sous contrôle du M23, notamment Kibirizi, Kishishe, Kilorirwe, Kabati, Ruvunda, Kingi et leurs environs.
« Le M23 condamne, avec la dernière énergie, les massacres barbares des populations civiles locales par les forces de la coalition du Gouvernement de kinshasa et les mercenaires dont le Gouvernement de Kinshasa doit en être tenu pour responsable ».
Rappelant que ces attaques sont en violation totale des résolutions du 20e Sommet Extraordinaire des Chefs d’État de l’EAC du 4 février 2023, tenu à Bujumbura, le M23 estime que le Gouvernement de Kinshasa a bafoué les efforts des dirigeants régionaux pour trouver une solution pacifique au conflit en cours dans l’Est de la RDC.
De sources locales, les accusations du M23 ont été démenties par les autorités congolaises. L’armée déclare n’avoir commis aucun massacre, tout en accusant le M23 d’en être responsable.
Pour rappel, au moins 131 civils ont été tués par les rebelles du M23 les 29 et 30Â novembre dans l’est de la République démocratique du Congo, selon une enquête préliminaire de l’ONU. Ces 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) ont été tués «au cours d’actes de représailles contre les populations civiles», d’après la même source qui a ajouté que : «Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches».