Face au racisme de plus en plus décomplexé vis-à-vis des migrants subsahariens en Tunisie, plusieurs pays africains ont entamé des démarches pour le rapatriement de leurs ressortissants.
La vague de répression qui vise depuis début février les migrants subsahariens en Tunisie a fait prendre des décisions d’assistance de plusieurs ambassades et représentations diplomatiques à Tunis. En effet, un discours haineux tenu par le président tunisien Kaïs Saïed lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, mardi 21 février, durant lequel il a soutenu que les migrants subsahariens “étaient source de crime et de délinquance”, a mis de l’huile sur le feu.
C’est dans cet élan de solidarité et d’assistance qu’un communiqué du 24 février 2023 de l’Ambassade de la République du Mali en Tunisie rassure les Maliens de Tunisie de la grande attention des plus Hautes Autorités du Mali et leur demande pour ceux qui le souhaitent à s’inscrire pour un retour volontaire. Après le Mali, l’Ambassade du Burkina à Tunis a également informé de l’organisation d’un retour volontaire des ressortissants burkinabè au pays, à la suite de la situation que travers actuellement les migrants subsahariens.
L’ambassade du Cameroun à Tunis a réagi, dans un communiqué émis ce soir du mercredi 22 février 2023, à « l’actualité du moment en Tunisie » et aux « appels à l’organisation de mouvements de protestation relayés sur les réseaux sociaux ». Dans ce communiqué, l’ambassade du Cameroun a appelé les ressortissants camerounais « au calme et au respect des lois locales en vigueur ». Elle ajoute que « les compatriotes peuvent se rapprocher des chancelleries pour tout besoin d’information et/ou procédure dans le cadre d’un retour volontaire ».
Selon RFI, l’ambassade de Côte d’Ivoire est également venu en aide aux ressortissants ivoiriens en terre tunisienne. Les propos virulents du président Kais Saied qui s’inscrivent dans une campagne générale de racisme décomplexé et de xénophobie sur les réseaux sociaux et même dans certains médias tunisiens, continuent ainsi de susciter l’indignation et des réactions.