Présidentielle en Somalie: duel entre le Chef de l’Etat sortant et son prédécesseur
Le chef de l’Etat somalien sortant affronte son prédécesseur pour le poste suprême lors du scrutin présidentiel organisé dimanche sous haute sécurité à Mogadiscio, capitale d’un pays en proie à l’insurrection des islamistes radicaux shebab.
Somalia legislators cast their ballots during presidential elections as voting got underway at Mogadishu’s fortified airport involving the country’s 329 members of parliament in the Somlia capital on May 15, 2022. – Somali lawmakers began voting in the country’s long-overdue presidential election on Sunday, with dozens of candidates vying for the top job in the troubled Horn of Africa nation as it battles an Islamist insurgency and the threat of famine. (Photo by STRINGER / AFP)
Le vote, qui se poursuivait dans la soirée, a lieu après plus d’un an de retard dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique secoué par une longue crise politique, qui souffre aussi d’une sécheresse historique menaçant de provoquer une famine.
Des explosions ont été entendues près de l’aéroport alors que le vote commençait, rappelant combien la situation sécuritaire reste précaire dans le pays. Selon la police, aucune victime n’a toutefois été signalée.
Les députés et sénateurs ont commencé à voter dimanche pour départager les 36 candidats à la présidentielle, sous une tente placée sous couvre-feu dressée dans le périmètre de l’aéroport de Mogadiscio, où les forces de sécurité sont omniprésentes.
Après des heures de scrutin, le complexe processus électoral est entré dans sa troisième et dernière phase, qui oppose le président sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, à son prédécesseur Hassan Cheikh Mohamoud (2012-2017), comme il y a cinq ans. Le vainqueur sera désigné sur la base d’une majorité simple. Le chef de l’Etat et Hassan Cheikh Mohamoud faisaient partie des quatre qualifiés à l’issue du premier tour de scrutin.
Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit rassembler au moins deux-tiers des voix des députés et sénateurs (184). Si aucun ne réunit ce total, un deuxième est organisé entre les quatre candidats arrivés en tête. Si aucun d’entre eux ne parvient à être élu, un nouveau tour de scrutin est organisé entre les deux candidats ayant réuni le plus de voix au deuxième tour.
Un an de crise politique
Le mandat de Farmajo était arrivé à échéance en février 2021, sans accord avec les dirigeants régionaux sur l’organisation de nouvelles élections.