« On ne laisse pas ses partisans en prison pour défiler avec leurs bourreaux », Omar Arouna à Boni Yayi
La présence de l’ancien président Yayi Boni aux manifestations officielles du 1er Août auprès du président Patrice Talon ne plait pas à tout le monde. Contrairement à certains qui y trouvent une démarche de paix, l’ambassadeur Omar Arouna semble faire toute une autre lecture de la posture du président d’honneur des démocrates.
Omar Arouna – Ancien ambassadeur
Ph: LNT
Dans une tribune intitulée « politique à part et l’humanisme » publiée ce mardi 16 Août, l’ancien ambassadeur Omar Arouna affirme qu’on ne laisse pas ses partisans en prison et en exil pour défiler avec leurs bourreaux pour quelque raison que ce soit.
Dans ladite tribune, l’ancien ambassadeur appréciant les dernières actualités estime que tout porte à croire que depuis 2016, les béninois ont perdu le sens de la solidarité, de l’humanisme et de la décence dans l’exercice de la gestion du pays.
« Ce n’est pas un débat, c’est la réalité, ladite opposition de notre pays, du moins celle qui est sur le terrain et qui se prépare aux élections législatives, est sur le point de passer en perte et profit les morts, les exilés, les prisonniers et le démantèlement du tissu social de notre pays à l’autel d’intérêts égoïstes et inavoués« , a déploré Omar Arouna.
Le diplomate se dit d’autant plus consterné par latitude de cette opposition qui se prépare aux législatives, parce que « Cela ne peut être nié, les lois, institutions et conditions qui sont la source de l’exclusion et de la répression n’ont pas changé ».
A croire le diplomate, personne n’est contre la paix et l’accalmie politique dans le pays. « Mais il n’y a pas de raccourci vers la paix. Pour le moins, la paix doit prendre en compte tout le monde sans exception et la paix doit prendre en compte tous les maux qui ont été à l’origine des troubles et de la destruction de notre édifice démocratique. », précise-t-il.
Quand on est responsable et leader au service de l’intérêt général, poursuit l’ex ambassadeur dans sa tribune, il y a des compromis dans lesquels on ne se laisse pas emporter et nos « leaders » de l’opposition doivent s’en rendre compte. Nelson Mandela reste un modèle à cet égard.