Lors d’un rassemblement tenu le samedi 6 avril 2024 à Agboville, dans le cadre de la deuxième édition de la fête de la renaissance, Laurent Gbagbo a abordé l’affaire du casse de la BCEAO.
Le précédent dirigeant ivoirien a été condamné à 20 ans de prison dans le contexte de cette affaire, qui remonte à la crise militaro-politique de 2010-2011, causant au moins 3000 décès selon les données officielles des Nations Unies.
En effet, Laurent Gbagbo a toujours nié les accusations portées contre lui dans cette affaire, dénonçant plutôt une conspiration politique visant à ternir sa réputation et à l’écarter de la scène politique. Lors du rassemblement de clôture de la 2e édition de la fête de la renaissance, le 6 avril 2023, le chef du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a une fois de plus exprimé sa position.
« Ceux qui ont perpétré le braquage sont parmi vous. Ce sont vos amis », a affirmé Laurent Gbagbo, rejetant les allégations selon lesquelles il aurait été impliqué dans le casse de la BCEAO. « Ceux qui prétendent que Gbagbo a braqué une banque, non seulement mentent mais profèrent de fausses accusations. S’ils veulent me blâmer, qu’ils le fassent pour la nationalisation de deux banques françaises. S’ils cherchent un motif, qu’ils me reprochent d’avoir quitté la BCEAO de Dakar », a-t-il déclaré.
Selon l’ex-président, les véritables auteurs des braquages des agences de la banque centrale, notamment à Man, Bouaké et Korhogo, sont connus de tous. « (…) Nous savons qui a volé l’argent de la BCEAO. Les braquages à la BCEAO MAN, Korhogo et Bouaké ont eu lieu pendant la rébellion. Où est passé cet argent ? Aujourd’hui, je ne suis pas ici pour ça, mais si un jour, ils veulent discuter, nous discuterons. Sinon, si ceux qui ont pris l’argent me blâment aujourd’hui, eh bien, c’est vraiment exagéré ! », a-t-il ajouté.
En tant que candidat à la prochaine élection présidentielle, l’ancien président reste inéligible pour le moment en raison de son exclusion de la liste électorale suite à sa condamnation par la justice ivoirienne dans cette affaire.