Le principe des 10% prévu par le code électoral béninois pour participer au partage des sièges n’effraie pas le parti « Les Démocrates ». Dans un entretien accordé à Capp fm, Nourénou Atchadé, vice-président de cette formation politique estime que loin des 10%, le défi poursuivi par le parti, c’est d’obtenir une majorité parlementaire.
Au cours des échanges initiés par le médiateur de la République, Pascal Essou pour recueillir des propositions pour des législatives apaisées. Plusieurs partis politiques ont proposé un aménagement du principe des 10% qui donne droit au partage des sièges lors des élections législatives et communales.
Bien que le parti « Les démocrates » ait toujours condamné cette disposition du code électoral, il ne l’a pas évoqué lors de ses discussions avec le médiateurs de la République. Sur Capp fm, Nourénou Atchadé se prononçant sur ce principe, estime que sa formation politique n’est pas en challenge avec les 10%.
Le vice-président du parti « Les Démocrates » n’attend pas grand chose des échanges avec le médiateur de la République qui, dit-il n’a pas le pouvoir de décision. Le dernier mot revient au chef de l’Etat qui à la rigueur peut consulter les présidents des institutions.
Une éventualité qui laisse un goût d’insatisfait aux démocrates qui, au regard des expériences passées se souviennent que les présidents des institutions de la République vont généralement tous dans le même sens que le chef de l’Etat.
Une majorité parlementaire, le défi des démocrates
Loin de la fixation sur le principe des 10% prévu par le code électoral, le parti « Les Démocrates » a un autre défi sur lequel il travaille. Il s’agit d’obtenir la majorité parlementaire à l’issue de la compétition électorale du 08 janvier 2023.
« Notre challenge c’est comment obtenir la majorité parlementaire« , a confié Nourénou Atchadé au micro de capp fm
Constitué de plusieurs personnalités politiques précédemment membres du parti forces cauris pour un Bénin émergent, le parti « Les Démocrates » se positionne aujourd’hui comme la première force politique en opposition au régime de la rupture.
Plusieurs membres de cette formation politique séjournent depuis plusieurs mois en prison dont l’ancien ministre Reckya Madougou désignée candidate du parti pour le compte de l’élection présidentielle de 2021.
Ils ont été incarcérés suite aux violences qui ont précédé l’élection présidentielle dernière. Si certains ont été jugés et condamnés comme Reckya Madougou qui a écopé de 20 ans de prison, d’autres attendent toujours d’être fixés sur leur sort.
C’est dans ce contexte de crise politique que les élections législatives de 2023 ont été fixées au 08 janvier par la Cour constitutionnelle suite à un recours qui lui a été adressé par le président du conseil électoral.