Nigéria – Assassinat de Deborah: à cause de son électorat, Atiku Abubakar solidaire avec ses frères musulmans
Le candidat à la présidence Atiku Abubakar, qui a initialement condamné le meurtre de Deborah, s’est très vire ravisé, ce vendredi tôt. Le multimillionnaire sulfureux originaire du Nord du Nigeria, a supprimé son tweet et s’est rendu sur sa page Facebook en langue haoussa pour démentir le message.
Atiku Abubakar, 75 ans, homme d’affaires musulman, ancien vice-président du Nigeria de l’Etat d’Adamawa, dans le nord-est du Nigeria
L’action du candidat à la présidence Atiku Abubakar est la preuve que les politiciens ne se soucient que de leurs votes. Réagissant à l’incident, Atiku a condamné le crime odieux via des messages sur ses pages Twitter et Facebook. Mais, quelques heures après, le candidat à la présidence de 2023 au Nigéria a supprimé les messages sur les médias sociaux condamnant le meurtre de Deborah Samuel.
Le message désormais supprimé, se lit comme suit : « Il ne peut y avoir de raison pour un meurtre aussi horrible. Deborah Yakubu a été assassinée, et tous ceux qui sont derrière sa mort doivent être traduits en justice. Mes condoléances à sa famille et à ses amis. »

Revirement après des menaces sur ses ambitions présidentielles
Dans un message publié vendredi, l’homme politique musulman qui va se présenter pour la sixième fois à l’élection présidentielle en février 2023, a déclaré qu’il n’avait pas autorisé le message initial, ajoutant que tout message ne comportant pas ses initiales « A.A. » ne provient pas de lui. « Ce soir, j’ai reçu l’information qu’un post a été fait qui n’est pas en accord avec mes ordres. J’en profite pour annoncer que tout post sans AA n’est pas de moi. Que Dieu protège – AA », a déclaré le candidat à la présidence.
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Le multimillionnaire à polémique a agi ainsi, après que certains nigérians du Nord aient pris d’assaut la section des commentaires de ses messages et menacé de retirer leur soutien à son ambition présidentielle. L’ancien vice-président a présenté ses excuses aux habitants du Nord via sa page Hausa, affirmant que les messages avaient été publiés sans son approbation.
« Insulte au prophète Mahomet »
Jeudi 12 mai, une étudiante du Shehu Shagari College of Education, identifiée comme Deborah Samuel, a été attaquée par ses camarades pour des commentaires considérés comme une insulte au prophète Mahomet. « Le feu du Saint-Esprit ! Il ne nous arrivera rien ! Le groupe n’a pas été créé pour envoyer des choses absurdes. Il a plutôt été créé pour envoyer des questions passées, s’il y a un test, ou si on nous donne des exercices. Pas toutes ces choses insensées. Quel genre de prophète, de prophète absurde ». aurait déclaré Deborah à travers un audio dans un forum WhatsApp de l’Université.