Aïchatou Kané Boulama, ambassadrice du Niger près la France, refuse d’obéir au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Au même titre que trois autres ambassadeurs, elle a été rappelée. Mais elle ne compte pas rentrer.
Nommée ambassadrice du Niger près la France depuis 2021, Aïchatou Kané Boulama reste fidèle à Mohamed Bazoum. Malgré le coup d’Etat, elle dit ne reconnaître Mohamed Bazoum comme le président de la République du Niger.
Pour la diplomate, la décision des putschistes de la démettre de ses fonctions est de « nulle et non avenue ». « Je suis toujours l’ambassadrice du président légitime Bazoum Mohamed et je me considère comme telle », a confié Aïchatou Kané Boulama à l’AFP. Elle considère que la décision a été prise par un « pouvoir illégitime ».
Depuis le coup d’Etat du mercredi 26 juillet 2026, les relations entre la France et le Niger se sont sérieusement détériorées. Les locaux de son ambassade à Niamey ont été attaqués dimanche dernier par des manifestants, partisans des putschistes. C’est dans ce contexte que la France a décidé de rapatriement ses ressortissants volontaires.
Dans une déclaration publique, le général Tiani a fustigé les agissements de la France depuis l’avènement de la crise nigérienne. Il a formellement indiqué que son équipe n’est pas prête à accepter une ingérence étrangère dans une affaire intérieure. Jeudi soir, la junte au pouvoir a dénoncé les accords militaires entre le Niger et la France. Une réaction qui pourrait aboutir à une rupture ou modification desdits accords.