Alors que la crise politique au Niger persiste suite au coup d’État survenu récemment, les appels à une résolution pacifique se multiplient, malgré les pressions croissantes en faveur d’une intervention militaire. Les États-Unis, la Russie, et le Mali plaident en faveur de solutions diplomatiques, tandis que les chefs d’état-major de la CEDEAO se réuniront jeudi pour discuter de l’éventualité d’une intervention armée.
La situation politique tendue au Niger suscite des inquiétudes à l’échelle régionale et internationale, alors que les conséquences potentielles d’une intervention militaire sont débattues avec ferveur. Mardi, la porte-parole adjointe du Pentagone a exprimé une position claire en faveur d’une solution diplomatique, affirmant que « nous ne voulons pas voir la crise au Niger prendre fin par une intervention militaire, mais par une solution diplomatique ». Les États-Unis soulignent l’importance du retour à l’ordre constitutionnel et appellent à une résolution pacifique de la situation.
Dans un discours prononcé le même jour, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, a maintenu son engagement envers la diplomatie en déclarant : « Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir les résultats que nous voulons, à savoir le retour à l’ordre constitutionnel, et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie. » Ces déclarations interviennent alors que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest accentuent leurs efforts pour exercer une pression sur Niamey afin de favoriser une solution pacifique à la crise.
Le Mali et la Russie votent pour la diplomatie
L’appel à la diplomatie trouve un écho du côté de la Russie et du Mali, qui encouragent également une résolution pacifique de la situation au Niger. Les dirigeants russes et maliens ont plaidé en faveur d’une issue négociée à la crise, mettant en avant les risques potentiels d’une intervention militaire dans la région déjà fragilisée.
Cependant, l’éventualité d’une intervention militaire par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) demeure sur la table. Les chefs d’état-major de la Cedeao se réuniront ce jeudi et vendredi au Ghana pour discuter des mesures possibles à prendre face à la crise au Niger. Une source militaire régionale a confirmé cette réunion et a souligné la possibilité d’une intervention militaire.