Mutinerie du 7 décembre au Bénin: voici les raisons de l’interpellation du député Sounon Boké
Le député Sounon Boké, membre du parti Les Démocrates, n’est plus libre de ses mouvements.
Sounon Boké Soumaïla
L’élu de la deuxième circonscription électorale figure désormais parmi les personnalités interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte après la mutinerie avortée du dimanche 7 décembre 2025.
Au lendemain du putsch manqué, la Police judiciaire, chargée des investigations, a engagé une série d’interpellations visant à faire la lumière sur les auteurs, complices ou soutiens éventuels de cette tentative de rupture de l’ordre constitutionnel.
A côté de cette procédure, les personnes ayant fait l’apologie du putsch à travers des publications en ligne sont également écoutées. C’est dans ce contexte que le parlementaire a été, à son tour, interpellé par la Police républicaine.
Selon des informations recueillies de sources concordantes, Sounon Boké aurait été conduit au Centre national d’investigations numériques (CNIN) pour les besoins de l’enquête. À l’issue de son audition, il aurait été placé en garde à vue, bien qu’aucune communication officielle n’ait encore confirmé cette information.
L’interpellation du député serait liée à des messages diffusés dans un groupe WhatsApp le matin même du 7 décembre. D’après une capture d’écran apportée par La Marina. BJ, l’élu aurait publié un message succinct, « C’est la fête », accompagné d’un emoji exprimant une satisfaction apparente. L’un des messages concernés aurait par la suite été supprimé par l’administration du groupe.
Les enquêteurs cherchent à apprécier le sens, le contexte et la portée de cette publication, intervenue avant l’annonce officielle de l’échec de la mutinerie. Il s’agit notamment de déterminer si ce message peut être interprété comme une approbation, une banalisation ou un soutien implicite à la tentative de déstabilisation des institutions.