Une enquête « interne » a été déjà réalisée sur la mort des trois personnes, a annoncé ce dimanche, la ministre française des Armées, Florence Parly, dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD).
La ministre français des Armées, Florence Parly, est revenue sur l’incident en lien avec le blocage d’un convoi militaire français au Niger qui a fait 3 morts et des blessés. Elle a révélé ce dimanche, qu’une enquête « interne » a été déjà réalisée sur la mort des trois personnes. «Il y a eu une enquête interne, qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, nos soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate», a-t-elle relevé dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).
La France et son allié nigérien maintiennent le dialogue sur ces incidents. «Nous continuons à échanger avec les autorités nigériennes pour comprendre ce qui s’est passé avant, pendant et après ces heurts». «Nous avons un dialogue d’une très grande qualité avec les Nigériens qui, je l’espère, contribuera à prévenir tout nouvel événement de ce type», ajoute Florence Parly.
Vendredi, le président nigérien Bazoum, qui avait précédemment exprimé sa « reconnaissance » à la France et applaudi ses « sacrifices » au Sahel, a exigé de la France, l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. « J’ai exigé des autorités françaises qu’elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d’actes répréhensibles « , a indiqué Bazoum.
L’armée française au banc des accusés
Le 27 novembre dernier, trois nigériens sont morts par balle alors qu’ils participaient à une manifestation anti-française contre un convoi militaire de la force Barkhane. Le convoi qui a quitté le Burkina Faso pour se rendre à Gao dans le centre du Mali, a été bloqué au Niger par la population en colère qui exigeait le départ de l’armée française des terres africaines.
Des affrontements ont éclatés à Tera dans l’ouest du Niger et la police nigérienne est arrivée à la rescousse du convoi pour dégager les manifestants. Cependant, des tirs à balles réelles ont retenti et deux personnes sont mortes sur place avec plusieurs blessés dont un qui mourra plus tard portant le bilan à trois décès. Les soldats français ont été accusés de cette atrocité mais ces derniers ont rejeté les accusations indiquant avoir tiré en l’air pour disperser la foule.