Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, indique avoir été kidnappé début avril au Mali par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux ce mercredi.
Dans une courte vidéo de 21 secondes, dont la provenance est indéterminée, le journaliste Olivier Dubois déclare avoir été enlevé le 8 avril 2021 à Gao, au Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le GSIM, affilié à al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). L’information a été confirmée à l’AFP par un responsable au ministère français des Affaires étrangères.
«Je m’adresse à ma famille, à mes amis, et aux autorités françaises pour qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me libérer», déclare-t-il dans la vidéo, où il apparaît assis sous une tente, vêtu d’une tenue traditionnelle. «Nous confirmons la disparition au Mali de M. Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu’avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d’usage», a confirmé à l’AFP un responsable du ministère français des Affaires étrangères.
Video de #OlivierDubois journaliste français enlevé à gao le 8 avril 2021 pic.twitter.com/vEKVv0L9cG
— Baye Ag mahmoud (@BayeAg1) May 5, 2021
Un « journaliste aguerri »
« Olivier Dubois était en reportage à Gao, au Mali », relate le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, sur Twitter. « Le 8 avril, il n’est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri qui travaille habituellement pour Le Point et Libération connaissait bien cette région très dangereuse de l’est du pays. »
Olivier Dubois était en reportage à Gao au Mali. Le 8 avril, il n'est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri qui travaille habituellement pour @LePointAfrique et @libe connaissait bien cette région très dangereuse de l’est du pays.
— Christophe Deloire (@cdeloire) May 5, 2021
« Nous avons été informés deux jours après sa disparition », poursuit Christophe Deloire. « En concertation avec les rédactions qui l’emploient habituellement, nous avons pris la décision de ne pas rendre publique cette prise d’otage, afin de ne pas entraver une éventuelle issue positive rapide. »
« Malheureusement, on a eu cette vidéo ce (mercredi) matin qui confirmait nos pires craintes par rapport au sort de ce journaliste », explique sur BFMTV Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique pour RSF.