L’ex président Juan Orlando Hernandez extradé vers les États-Unis pour Trafic de drogue
L’ancien président hondurien Juan Orlando Hernandez est désormais aux mains de la justice américaine. L’homme a été extradé vers les États-Unis ce jeudi 21 avril du pays qu’il dirigeait encore il y a six mois. Il lui est reproché d’avoir participation à un vaste trafic de cocaïne.
3 mois après la fin de son 2e mandat, Juan Orlando Hernández, président du Honduras de 2014 à 2022 et ex-allié des États-Unis , a été extradé par la DEA vers les USA, où la justice l’accuse de complicité de trafic de drogue et d’avoir transformé le pays en narco-Etat.
L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été extradé jeudi vers les Etats-Unis où un tribunal de New York entend le juger pour sa participation à un gigantesque trafic de cocaïne, pour lequel il encourt la perpétuité.
Escorté et menotté, Juan Orlando Hernandez, au pouvoir entre 2014 et 2022, a pris place à bord d’un avion de l’Agence antidrogue américaine, qui a décollé à 14h27 heure locale (20h27 GMT) d’une base de l’armée hondurienne à Tegucigalpa, ont constaté des journalistes de l’AFP. Son avion devait faire escale à Fort Lauderdale (Floride), avant d’atterrir à New York, où l’attend la justice américaine. Il doit comparaître devant un juge vendredi.
Soupçonné d’avoir reçu des millions de dollars
L’ex-chef de l’Etat, 53 ans, qui a cédé le pouvoir le 27 janvier à la nouvelle présidente de gauche Xiomara Castro, a été arrêté moins de trois semaines plus tard, le 15 février, dans sa résidence de la capitale. La veille, le tribunal fédéral de Manhattan avait déposé une demande formelle d’extradition de l’ex-président de droite pour sa participation présumée à une «association de malfaiteurs (qui) a transporté plus de 500 tonnes de cocaïne aux Etats-Unis» entre 2004 et 2022.
Le ministre de la Justice américain Merrick Garland l’a accusé d’avoir «abusé de son poste de président du Honduras de 2014 à 2022 pour faire fonctionner le pays comme un narco-Etat», lors d’une déclaration à la presse jeudi.
«Hernández est soupçonné d’avoir reçu des millions de dollars de plusieurs organisations de trafic de drogue», a ajouté le ministre à Washington. Notamment, en 2013 «un pot-de-vin d’un million de dollars d’El Chapo, qui était le chef du cartel de Sinaloa, en échange d’une promesse de protéger le trafic de drogue des cartels au Honduras», a détaillé le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams.
«A cause de ces crimes présumés, des communautés aux Etats-Unis ont souffert et le peuple du Honduras a souffert», a insisté Merrick Garland.