Le mardi 11 mars 2025, le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Sacca Lafia, a reçu en audience une délégation du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition.
Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence du directeur général des élections, Boucary Abou Soulé Adam, et de l’ensemble des membres du Conseil électoral, visait à échanger sur les préparatifs des élections générales de 2026.
À l’issue de la séance, Antoine Guédou Vissetogbé, porte-parole du Cadre de concertation, a fait le point des discussions, mettant en avant plusieurs avancées.
Point des discussions
Selon le point fait par Antoine Guédou Vissetogbé, porte parole du cadre de concertation de l’opposition, des points d’accord ont été retenus par les deux parties. Il s’agit notamment :
- – Suivi du processus de sélection des agents électoraux: la CENA a accédé à la demande de l’opposition d’être présente lors de la phase pratique de la composition des agents électoraux.
- – Accès aux listes des postulants: l’opposition a sollicité et obtenu l’engagement de la CENA pour la communication de la liste des coordonnateurs d’arrondissement candidats à ces postes.
- – Problème d’application de l’article 93 du Code électoral: un point de cet article impose au coordonnateur d’arrondissement d’afficher la dernière copie des résultats et d’en fournir une aux partis candidats. La CENA a reconnu des difficultés d’application et suggéré une modification législative pour clarifier cette disposition.
« La CENA a exprimé son embarras quant à l’application de cette mesure et a recommandé une révision du texte pour éviter toute confusion », a déclaré Antoine Guédou Vissetogbé.
Créé le 10 novembre 2024, le Cadre de concertation de l’opposition regroupe plusieurs partis et figures politiques opposés au régime en place, dont Les Démocrates, GSR, MPL, NFN ainsi que Daniel Edah et son mouvement « Nous le ferons ». Son principal cheval de bataille reste l’audit du fichier électoral, perçu comme essentiel pour garantir des élections crédibles et apaisées en 2026.
Le 8 janvier 2025, un comité de pilotage de l’audit a été institué sous la direction de Jean-Baptiste Elias. En soutien à cette initiative, le gouvernement a accepté de dédier des fonds à cet audit, permettant ainsi au cadre de concertation d’œuvrer à une évaluation rigoureuse du fichier électoral.
Avec ces avancées, l’opposition espère instaurer plus de transparence et d’équité dans le processus électoral. Le dialogue amorcé avec la CENA marque une étape décisive vers des élections générales plus inclusives et démocratiques en 2026.