Dans un communiqué dont BENIN WEB TV a une copie, le Rwanda rejette les nouvelles accusations de la RDC, dénonçant une « incitation à la haine (…) et « prône une solution pacifique ».
« Contrairement aux affirmations du président de la République Démocratique du Congo (RDC) selon lesquelles, son pays se concentre à la recherche d’une solution diplomatique aux problèmes d’insécurité dans l’est de la RDC, les déclarations et actions récentes montrent qu’au contraire, le gouvernement de la RDC est décidé à poursuivre l’escalade militaire », a déclaré le bureau du porte-parole de la République du Rwanda, dans un communiqué en date du lundi 24 octobre 2022. D’après le communiqué, « les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) continuent d’opérer aux côtés de milices armées irrégulières, dont les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ».
Pour le Rwanda, l’intensification des nouvelles attaques par les FARDC contre le M23, un groupe armé congolais, est une violation manifeste des mécanismes de sécurité régionaux convenus, y compris les processus de Nairobi et de Luanda. Le Rwanda a jugé « inacceptables », l’incitation publique à la haine sur la base de l’appartenance ethnique, l’utilisation d’armes lourdes ciblant la zone frontalière du Rwanda et les accusations sans fondement contre le Rwanda qui n’ont pas cessé.
« Malgré les provocations continues des autorités et des forces armées de la RDC, le Rwanda réitère son engagement ferme à contribuer à la recherche d’une solution pacifique et durable à l’insécurité régionale, dans le respect des accords régionaux convenus », a indiqué le communiqué dans lequel, le gouvernement rwandais a rejeté « catégoriquement les tentatives continuelles et injustifiées de faire du Rwanda un bouc émissaire des problèmes politiques internes de la RDC ».
Des combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, le samedi 22 octobre 2022. Le M23 occupe la cité de Bunagana depuis plus de 4 mois. Le président Félix Tshisekedi qui accuse le Rwanda de soutenir militairement le M23, ce que Kigali dément, a déclaré qu’il priorise la voie diplomatique, mais n’exclut pas l’option militaire pour la sécurité de son territoire.