L’écrivain sénégalais, qui concourrait avec son roman « La plus secrète mémoire des hommes », a 31 ans. Un âge précoce pour un lauréat du Goncourt. Il s’agit du plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976.
Le plus ancien prix littéraire français récompense depuis 1903 « le meilleur ouvrage d’imagination en prose, paru dans l’année » et écrit par un auteur d’expression française. Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, 31 ans, remporte le prix Goncourt 2021 pour La Plus Secrète Mémoire des hommes (Editions Philippe Rey), mercredi 3 novembre. Il a obtenu 6 voix au premier tour, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, à Paris.
Trois autres auteurs étaient finalistes du plus ancien prix littéraire français, qui récompense depuis 1903 « le meilleur ouvrage d’imagination en prose, paru dans l’année » et écrit par un auteur d’expression française. Il s’agissait de Christine Angot avec Le Voyage dans l’Est (Flammarion), Sorj Chalandon avec Enfant de salaud (Grasset) et Louis-Philippe Dalembert avec Milwaukee Blues (Sabine Wespieser).
Plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976
Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires et le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976. Né en 1990, fils d’un médecin de Diourbel, dans le centre du Sénégal, il se révèle excellent élève et avide lecteur. Quand on lui demande s’il a ressenti une certaine pression de ses parents pour réussir en tant qu’aîné de six frères, il répond : « Non, pas nécessairement ! J’ai envie de, simplement, donner le meilleur exemple qui soit à mes frères ». Il intègre la filière d’élite des garçons de son pays, le prytanée militaire de Saint-Louis-du-Sénégal.