Les autorités du Mali ont entrepris la recherche de nouveaux partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le pays alors que les relations se dégradent avec leurs partenaires européens. Cette situation a poussé l’Allemagne à envisager un retrait de ses troupes du pays.
Alors qu’à la fin du mois de mai, les mandats de deux déploiements de la Bundeswehr, l’armée allemande, l’un dans le cadre de la mission de formation de l’UE (EUTM), l’autre dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSMA), doivent expirer, le parlement du pays, le Bundestag, pourrait ne pas prolonger la mission.
Selon les informations, l’Allemagne réfléchit sérieusement au rapatriement de ses hommes à partir du Mali. Les troupes déployées au Mali depuis environ neuf ans déjà, rencontrent des difficultés à mener à bien leur mission, du fait des derniers événements survenus dans le pays.
Les relations entre Bamako et ses partenaires européens se dégradent en raison de la diplomatie agressive et belliqueuse de la France. Le Mali a pris plusieurs dispositions qui s’emblent mettre à mal certaines missions. La semaine dernière, Bamako a ordonné aux forces spéciales danoises de quitter le pays et ce lundi, l’ambassadeur de France a été expulsé.
Selon un rapport de DW citant un responsable de l’armée allemande au Mali, faire décoller ses drones et ses hélicoptères est actuellement une longue procédure pour la Bundeswehr au Mali. Chaque vol doit être autorisé 36 heures à l’avance par les autorités maliennes. C’est pourquoi les drones Heron de l’armée allemande, loués à Israël, et ses hélicoptères de transport NH 90 passent la plupart du temps au sol.
« Nous pouvons toujours mener notre mission là-bas », a déclaré à DW un porte-parole du commandement des opérations de la Bundeswehr. « Mais nous devons vivre avec ces restrictions. C’est pourquoi notre reconnaissance aérienne est actuellement limitée », a-t-il ajouté. Notons que le Mali est en proie à une insurrection djihadiste qui continue de grandir malgré la présence sur son sol d’environ 20 milles soldats étrangers dont 5000 français et plus de 15 milles de l’ONU.