« La délocalisation de Dantokpa m’inspire des sentiments de colère », Claude Djankaki
La délocalisation annoncée du marché Dantokpa par le gouvernement du président Patrice Talon continue de susciter des réactions dans le rang de la classe politique. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook ce 2 juillet 2024, l’expert en décentralisation et ancien Directeur Général de l’ex-Sogema, Claude Cossi Djankaki, exprime son avis technique, teinté de colère et d’incompréhension.
Image d’illustration
Dans sa tribune, Claude Cossi Djankaki critique vivement la décision de délocaliser le marché Dantokpa. Il rappelle l’importance historique et économique de ce marché pour la ville de Cotonou et pour tout le Bénin. Selon lui, Dantokpa n’est pas seulement un lieu de commerce, mais aussi un centre névralgique de la vie économique et sociale du pays.
En tant qu’expert en décentralisation, Djankaki met en avant plusieurs arguments techniques contre la délocalisation. Il souligne les défis logistiques et financiers que cela implique. Dantokpa, avec son emplacement stratégique, dispose déjà d’infrastructures essentielles et d’un réseau de transport efficace, des éléments qui seraient difficiles à reproduire ailleurs.
Au-delà de l’aspect technique, Djankaki exprime un profond sentiment de colère et d’incompréhension. Il accuse le gouvernement de ne pas avoir suffisamment consulté sur ce projet. Il invite le gouvernement à reconsidérer sa décision. Il suggère d’explorer d’autres alternatives qui permettraient d’améliorer les conditions du marché Dantokpa sans le délocaliser.
La tribune de Claude Djankaki
Mon avis technique sur le déplacement du marché Dantokpa de son site naturel.
La délocalisation du marché Dantokpa, le plus grand marché à ciel ouvert de l’Afrique de l’ouest m’inspire des sentiments de colère et d’incompréhension.
Pour avoir été Gestionnaire de ce marché dans les années 80 sous la révolution et, les années 90 à l’avènement de la conférence nationale, je m’en voudrais de ne pas éclairer les décideurs sur l’impact des décisions qu’ils s’apprêtent à appliquer sans la moindre consultation des autres couches de la société.